L'Égypte organisera une élection présidentielle sur trois jours en décembre, ont annoncé lundi des responsables, le président Abdel Fattah el-Sissi étant très susceptible de rester au pouvoir jusqu'en 2030. Waleed Hamza, président de l'Autorité électorale nationale, a déclaré que le vote aurait lieu du 10 au 12 décembre, avec un second tour du 8 au 10 janvier si aucun candidat n'obtient plus de 50 pour cent des voix. Les expatriés égyptiens voteront du 1er au 3 décembre et lors du second tour du 5 au 7 janvier, a-t-il ajouté.
Une poignée de responsables politiques ont déjà annoncé leur candidature au poste le plus élevé du pays, mais aucun ne constitue un défi sérieux pour Sissi, au pouvoir depuis 2014 et confronté aux critiques de l'Occident concernant le bilan de son pays en matière de droits de l'homme.
Sissi, ancien ministre de la Défense, a dirigé le renversement militaire en 2013 du président islamiste élu mais controversé Mohamed Morsi, affilié aux Frères musulmans, au milieu de manifestations de rue contre le mandat d'un an de Morsi. Depuis lors, les autorités ont lancé une vaste campagne de répression contre la dissidence. Des milliers de critiques du gouvernement ont été réduits au silence ou emprisonnés, principalement des islamistes, mais aussi de nombreux militants laïcs de premier plan, notamment ceux à l'origine du soulèvement de 2011 qui a renversé l'autocrate de longue date Hosni Moubarak. Sissi n'a pas encore annoncé sa candidature. Il a été élu pour la première fois en 2014 et réélu en 2018 pour un second mandat de quatre ans. Les amendements constitutionnels, adoptés par référendum en 2019, ont ajouté deux ans à son deuxième mandat et lui ont permis de briguer un troisième mandat de six ans.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.