Les forces de sécurité ont évacué mercredi matin un avant-poste illégal en Judée-Samarie, une décision qui a suscité un tollé parmi les militants des implantations et au moins un membre de la coalition dure, qui comprend certains des plus ardents partisans du mouvement des implantations. Quatre habitants des implantations ont été arrêtés au cours d'échauffourées avec des dizaines d'agents de la police des frontières et du personnel de l'administration civile arrivés pour procéder à l'évacuation de l'avant-poste, connu sous le nom de Givat Sde Yonatan, près de l'implantation de Ma'ale Micmash.
Le commandant des forces présentes sur les lieux, Miki Biton, a été filmé en train de dire à un habitant : « Si vous vous approchez [de moi] encore une fois, je vous déchire en huit [morceaux] ». Il a ensuite indiqué, d'un ton moqueur, au militant qui avait documenté la remarque, qu'il acceptait d'être filmé.
La police a déclaré dans un communiqué que les actions du policier n'étaient « pas conformes » aux principes de la force et qu'elles feraient l'objet d'une enquête. Des responsables de la sécurité anonymes ont déclaré à la Channel 12 que l'évacuation avait eu lieu parce que les bâtiments étaient installés sur des terres palestiniennes privées. Les habitants de l'avant-poste ont déclaré qu'en plus de la démolition de leurs maisons, une bergerie avait été détruite et du matériel avait été confisqué.
"Lors de l'évacuation, des violences policières ont été exercées contre des dizaines d'habitants du quartier venus protester contre les destructions", indique un communiqué des militants de l'avant-poste, affirmant que l'une des personnes arrêtées avait été frappée par la police.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.