La république autoproclamée du Haut-Karabakh a annoncé jeudi qu'elle cesserait d'exister, après qu'une défaite militaire contre l'Azerbaïdjan ait été suivie d'un exode de plus de la moitié de la population de l'enclave. Le chef séparatiste du territoire a publié un décret ordonnant la dissolution de toutes les institutions de l’État d’ici la fin de l’année et a déclaré que le Haut-Karabakh « cesse d’exister » à compter du 1er janvier 2024. La dissolution mettra fin à trois décennies d’autonomie soutenue par l’Arménie pour le Haut-Karabakh, une enclave à majorité ethnique arménienne située à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan.
Le décret stipule que les résidents doivent « se familiariser avec les conditions de réintégration » proposées par l'Azerbaïdjan et prendre « une décision indépendante et individuelle » quant à leur choix de rester. Le leader séparatiste Samvel Shakhramanyan a également déclaré qu'un accord conclu avec l'Azerbaïdjan garantirait le « passage libre, volontaire et sans entrave » à tous ceux qui souhaitent partir.
Il a déclaré que la décision de dissoudre l'État était « fondée sur la priorité d'assurer la sécurité physique et les intérêts vitaux du peuple de l'Artsakh », le nom arménien de la région. L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont mené deux guerres au sujet du Haut-Karabakh, au cours desquelles des dizaines de milliers de personnes sont mortes.
La semaine dernière, les séparatistes du Haut-Karabagh ont déposé les armes à la suite d'une offensive militaire éclair menée par l'Azerbaïdjan. Des dizaines de milliers d’Arméniens de souche ont depuis fui l’enclave vers l’Arménie.
Gabriel Attal
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