L’antisémitisme ? Pas un problème sur X (ex Twitter) affirme son patron Elon Musk

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L’antisémitisme ? Pas un problème sur X (ex Twitter) affirme son patron Elon Musk
Le milliardaire américain et patron d'X (ex Twitter), Elon Musk - X

Le propriétaire du réseau social s’est encore défendu d’être antisémite face à l’ADL (organisation américaine de lutte contre l’antisémitisme), il a même osé dire « je pense que suis fondamentalement juif ». Elon Musk a rejeté, jeudi, les accusations de complaisance concernant la modération des contenus et à la montée de l’antisémitisme. 

« Opposer à l’antisémitisme des contre-arguments et ne pas l’interdire » dit le très libertaire patron de X

C’est lors d’un forum animé par le journaliste américain Ben Shapiro, que Musk a ajouté que les messages antisémites ne devraient pas être supprimés, mais devraient plutôt être confrontés à des “contre-arguments”. Musk a déclaré que les antisémites à qui on ne présente pas d'autres points de vue en ligne “seront simplement des antisémites cachés, et cela ne suffira pas. C'est peut-être pire”, avant de qualifier "d’absurdes" les accusations de négligence quant à la modération des contenus antisémites et racistes sur la plateforme. Ce genre de philosophie ne convainc pas vraiment ceux qui luttent depuis toujours contre le racisme antijuif.


"À certains égards, je pense que je suis fondamentalement juif", a déclaré Musk avant de se défendre des accusations d’antisémitisme auxquelles il fait face

Plus de 120 militants juifs ont signé une lettre exhortant les principaux annonceurs à mettre fin à leur collaboration avec X, détenue par Elon Musk, selon l'agence JTA. Ils la décrivent comme "un terreau pour l'antisémitisme" qui "représente l'une des plus grandes menaces pour les Juifs depuis des années". Les signataires demandent également à Apple et Google de retirer la plateforme de leurs boutiques d'applications, ce qui rendrait l'application X pratiquement inaccessible à la grande majorité des utilisateurs mobiles. 

Cette démarche offensive est liée au fait que Musk a échangé avec des suprémacistes blancs. Le patron de X a de surcroit publié de nombreux messages visant  la Ligue anti-diffamation (ADL), une organisation de droits civiques juive qui avait critiqué la suppression des protections contre les discours haineux sur le site. L'ADL avait également appelé les annonceurs à suspendre leurs dépenses publicitaires sur la plateforme l'année dernière. De son côté, Musk a menacé de poursuivre l'organisation pour avoir, selon lui, fait chuter les revenus publicitaires de X. L’argent un peu plus fort que la morale dans cette affaire.

Michel Zerbib

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