L'Iran va échanger des armes du Hezbollah avec Moscou et des tribus arabes en Syrie

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L'Iran va échanger des armes du Hezbollah avec Moscou et des tribus arabes en Syrie
Char en Syrie - DR

Un article extraordinaire du journal koweïtien Al-Jarida affirme que l'Iran cherche à conclure un accord complexe en Syrie pour transférer des armes du Hezbollah aux tribus arabes soutenues par le régime syrien et également pour envoyer des armes à Moscou .

Le Maariv a décrit cela comme un accord à quatre qui menace également Israël et l’Ukraine. Le rapport est préoccupant car l’interaction entre la Russie, l’Iran, le Hezbollah et le régime syrien a toujours été une relation complexe en Syrie. Tout mouvement bénéficiant au Hezbollah ou à des mandataires soutenus par l’Iran constitue une menace.  

Le rapport indique que la décision de l’Iran et de la Russie pourrait entraîner un flux d’armes du Hezbollah vers les tribus arabes et également vers la Russie, et que de nouvelles armes iraniennes pourraient être en route vers le Hezbollah. Bien que le mouvement des armes du Hezbollah vers les tribus ou vers la Russie semble contre-intuitif, puisque le Hezbollah stocke habituellement des armes, cela pourrait aider le Hezbollah en lui permettant de se débarrasser des munitions plus anciennes et de se préparer à se procurer les armes les plus récentes et également à gagner une certaine gratitude de la part de Moscou. Cela peut également menacer les États-Unis en Syrie, ce qui donne à l’Iran quatre victoires : aider la Russie, le Hezbollah et menacer les États-Unis et Israël.  

Pour comprendre l’importance de ce rapport, il convient de comprendre le contexte. Historiquement, l’Iran a transféré des armes au Hezbollah via la Syrie. Pendant la guerre civile syrienne, cette équation a légèrement changé parce que le Hezbollah est intervenu en Syrie pour aider le régime syrien. L’Iran souhaitait ce résultat et a contribué à l’alimenter. L’Iran a également transféré des membres du CGRI en Syrie et a aidé le régime à soutenir diverses tribus. L’objectif était le retranchement iranien. Lorsque le régime a vaincu les rebelles syriens avec l’aide du Hezbollah, le Hezbollah en a profité et s’est établi dans des régions de Syrie, comme près d’Alep et près du Golan. L’Iran a élargi son axe commercial en Syrie, en déplaçant ses armes vers Abu Kamal, à la frontière avec l’Irak, puis vers la base T-4, puis vers Damas et la Syrie.  

En 2017-2018, des rumeurs circulaient selon lesquelles l’Iran pourrait réduire ses forces en Syrie. Cependant, même si certains membres du CGRI sont partis, les mandataires de l'Iran sont restés. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, des médias arabes ont également rapporté que la Russie pourrait déplacer des forces vers l’Ukraine et que l’Iran pourrait tirer profit de la Syrie en comblant le vide russe.  

Le rapport d’Al-Jarida, qui a rendu compte dans le passé des développements dans la région, est intitulé « L’Iran ouvre les entrepôts du Hezbollah aux tribus de l’est de la Syrie et de Moscou ». Le rapport indique que la Force Qods du CGRI a récemment pris connaissance d’un accord entre la Russie et l’Iran selon lequel le Hezbollah « remettra une grande partie de ses anciennes armes aux tribus arabes de Syrie en échange de la réception d’armes iraniennes de nouvelle génération ». Moscou obtiendra une partie des armes et des munitions du parti pour alimenter sa coûteuse guerre en Ukraine.» 

Gabriel Attal

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