Une fratrie solidaire
Le procès de Magnanville se poursuit devant la cour d’assises de Paris. Mercredi à la barre, les frères et la sœur de Mohamed Lamine Aberouz étaient appelés à témoigner devant le président. Ils ont dessiné le profil de leur frère. Entre religion et jeux vidéo, ils décrivent un homme méticuleux.
Le buste droit. Assis dans le box des accusés, Mohamed Lamine Aberouz , le seul accusé dans ce procès de Magnanville , écoute son grand frère Zin. Ce dernier le décrit comme "casanier" et parle d’un homme fan de jeux vidéo. La religion prend aussi beaucoup de temps dans son quotidien. Des euphémismes destinés à adoucir le portrait d’un homme inquiétant au delà de son acte.
Assiduité avec la religion
Le président Petiteau très attentif lui demande de préciser ce rapport à la religion, capital pour ce procès. "Mon frère est très assidu avec la religion", celle de l’Islam, lâche alors le petit homme à la barre. Dans le box, Mohamed Lamine Abberouz semble d’accord et plutôt fier derrière sa vitre.
La cour va s’arrêter un bon moment sur cette « assiduité ». L’accusé était-il devenu un conseiller religieux ? Le tueur de Magnanville Larossi Abballa avait-il été conseillé, et même assisté par Mohamed Lamine Abberouz lors de son passage à l’acte ? Mais l’homme à la barre, a peur de trop en dire et se rattrape : « Il n’est pas crédible auprès des gens » préfère dire le grand frère de l’accusé.
Voyage en Mauritanie : la radicalisation en partage
Pourtant, il s’instruit. Sa sœur,évoque un voyage de plusieurs mois en Mauritanie lorsqu’il avait 18 ans. Le but principal de ce voyage était de « perfectionner ses connaissances sur la religion islamique ». Des connaissances poussées et un discours radical qu’il a pu diffuser au sein de son entourage depuis son retour.
Michel Zerbib
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