Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi que son administration avait averti l'Iran de ne pas aggraver le conflit entre le Hamas, mandataire de Téhéran, et Israël. « Nous avons dit clairement aux Iraniens : soyez prudents », a déclaré Biden dans un discours adressé aux dirigeants de la communauté juive américaine lors d’une table ronde à la Maison Blanche.
L'attaque massive du Hamas samedi, qui a fait plus de 1 300 morts parmi les Israéliens, a soulevé des questions sur le rôle de l'Iran et sur sa participation directe à l'opération. Les États-Unis ont collecté des informations suggérant que de hauts responsables du gouvernement iranien ont été pris au dépourvu par cette attaque à plusieurs volets, selon un responsable américain qui n'était pas autorisé à discuter publiquement de la question et s'est exprimé sous couvert d'anonymat.
Ces renseignements ont informé les responsables de la Maison Blanche, affirmant publiquement qu'ils n'avaient pas encore vu de preuves d'une implication directe des Iraniens dans la planification ou l'exécution de l'attaque du Hamas. « Nous n'avons rien vu qui indique qu'ils ont spécifiquement réduit les contrôles pour soutenir cette série d'attaques, ou qu'ils ont été impliqués dans la formation. Et évidemment, cela a nécessité pas mal d’entraînement de la part de ces terroristes », a déclaré mercredi à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, tout en ajoutant que les États-Unis continueront d’examiner les renseignements « et de voir si cela nous mène à un conclusion différente. »
Biden a profité de sa rencontre avec les dirigeants juifs pour exprimer à nouveau son horreur face à l’attaque du Hamas, après l’avoir fait dans deux discours télévisés à la Maison Blanche à l’échelle nationale depuis l’attaque du week-end. «Je fais ça depuis longtemps. Je n’aurais jamais vraiment pensé voir et confirmer des images de terroristes décapitant des enfants », a déclaré Biden, devenant apparemment le premier responsable américain à confirmer de telles informations.
Gabriel Attal
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