Joe Biden sur les combats à Gaza : je pense que nous avons besoin d’une pause

Le président américain Joe Biden a appelé mercredi à une « pause » dans les combats dans la bande de Gaza afin de laisser le temps à la libération des otages détenus par le Hamas, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu total. Les commentaires de Biden ont été faits en réponse à un manifestant qui l'a chahuté lors d'une collecte de fonds politique au Minnesota et a déclaré: "J'ai besoin que vous appeliez à un cessez-le-feu maintenant." « Je pense que nous avons besoin d’une pause », a répondu Biden, ajoutant : « Une pause signifie donner le temps de faire sortir les prisonniers. »

Au départ, il n’était pas clair si Biden parlait d’otages lorsqu’il parlait de « prisonniers ». La Maison Blanche a précisé plus tard que Biden faisait bien référence aux otages détenus par le Hamas après son attaque du 7 octobre contre Israël. Biden s'est également attribué le mérite d'avoir amené le Premier ministre Benjamin Netanyahu à laisser le temps de « faire sortir les prisonniers » avant de lancer une invasion terrestre, et d'avoir persuadé le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi de laisser les étrangers et les Arabes palestiniens blessés quitter Gaza par le poste frontière de Rafah. « Je comprends l’émotion », a poursuivi Biden, ajoutant : « C’est incroyablement compliqué pour les Israéliens. C'est incroyablement compliqué aussi pour le monde musulman.»

Biden a déclaré qu'il soutenait une solution à deux États, mais qu'il défendait également le droit d'Israël de s'en prendre au Hamas. « Le fait est que le Hamas est une organisation terroriste. Une organisation terroriste pure et simple », a-t-il souligné. Lors d’un événement plus tôt mercredi, Biden s’est dit encouragé par le fait que le rythme de l’aide arrivant à Gaza ait augmenté. Il a également appelé Israël à mener des opérations militaires « d’une manière conforme au droit international humanitaire, qui donne la priorité à la protection des citoyens ».

Le ministre Chili Tropper, membre du cabinet de sécurité israélien, a évoqué jeudi l'appel à la pause lancé par Biden dans une interview avec Galei Tzahal : "Nous devons prendre en compte les considérations internationales ; les États-Unis sont très importants, mais en fin de compte, nous gérons la situation."

Gabriel Attal