Les sites Web de deux ministères du gouvernement de Bahreïn sont devenus brièvement inaccessibles mardi soir après qu'une cyberattaque les ait détruits, prétendument en raison de la position du royaume insulaire sur la guerre en cours entre Israël et le Hamas. Une déclaration publiée en ligne par un groupe autoproclamé se faisant appeler Al-Toufan, ou « Le Déluge » en arabe, a revendiqué le piratage du ministère des Affaires étrangères de Bahreïn et des sites Web du ministère de l'Information. Les deux sont devenus accessibles plus tard. Une autre déclaration incluait des scans de passeports de citoyens américains et d'un haut diplomate russe à Bahreïn qui proviendraient du piratage.
Le communiqué indique que les piratages sont intervenus en représailles aux « déclarations anormales publiées » par la famille dirigeante d'Al Khalifa sur l'île, sans plus de détails. Le prince héritier de Bahreïn, Salman bin Hamad Al Khalifa, a ouvert la semaine dernière un sommet dans le royaume en appelant à un échange entre le Hamas et Israël pour les otages et à l'arrêt de l'effusion de sang. Les piratages ont été annoncés alors que le cabinet israélien a approuvé un accord visant à garantir la libération d'environ 50 otages qui ont été enlevés à Gaza lors de l'attaque terroriste du 7 octobre par le Hamas.
Un communiqué du gouvernement de Bahreïn envoyé mardi soir à l'Associated Press reconnaît qu'« un certain nombre de sites Web d'agences gouvernementales ont aujourd'hui été la cible de cyberattaques malveillantes ». « Le gouvernement de Bahreïn a mis en œuvre une stratégie et un cadre complets de cybersécurité pour faire face à de telles menaces », indique le communiqué. « Les opérations gouvernementales n’ont pas été affectées par les attaques et les travaux sont en cours pour rétablir l’accès aux sites Web ciblés. »
Gabriel Attal
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