La Grande Mosquée de Paris dénonce « les violences racistes de milices néonazies »

France.

La Grande Mosquée de Paris dénonce « les violences racistes de milices néonazies »
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems Eddine Hafiz - DR

Le Recteur de la Mosquée avait eu du mal à condamner explicitement le Hamas et les actes antisémites en France perpétrés par de musulmans, le responsable religieux n’avait pas non plus participé à la marche contre l’antisémitisme. Aujourd’hui l’avocat Chems-eddine Hafiz est plus prolixe pour condamner le racisme antimusulman provenant des milices « néo-nazies »

La Grande Mosquée de Paris a ainsi condamné « les dégradations, injures et menaces » qui ont ciblé récemment les mosquées de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) et de Valence, en lien avec le meurtre du jeune Thomas dans la Drôme, et dénoncé « les violences racistes de milices néonazies ».

« Dans plusieurs villes de France, des groupuscules d’extrême droite ont organisé des exactions racistes – en réalité, de véritables « ratonnades » – durant lesquelles des slogans haineux, visant les citoyens de confession musulmane, ont été proférés », s’indigne dans un communiqué Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris.

« Ces actes sont inadmissibles », ajoute-t-il, pointant « des attaques menées pour déstabiliser davantage encore la coexistence religieuse et l’unité de la communauté nationale ».

La Grande Mosquée s’inquiète de nouveau de « la libération d’une parole antimusulmane dans certains médias et de la part de certaines personnalités politiques »

« La mort insupportable du jeune Thomas à Crépol, que nous condamnons et regrettons, ne saurait justifier les violences racistes de milices néonazies. »

Samedi soir, des dizaines de militants de la mouvance identitaire, cagoulés, venus de toute la France, se sont retrouvés à Romans-sur-Isère (Drôme) « pour en découdre », selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certaines des personnes impliquées dans la mort de Thomas.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’une des associations représentant les musulmans en France, a dénoncé pour sa part une « ratonnade nazie à Romans-sur-Isère » et a fustigé la « supercherie de la prétendue dédiabolisation de l’extrême droite ».

Le CFCM a perdu depuis fin 2021 son rôle d’instance de dialogue entre le culte musulman et l’Etat qui a, à la place, créé le Forum de l’islam de France (Forif). Mais le CFCM perdure, doté de nouveaux statuts.

Michel Zerbib

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
La Grande Mosquée de Paris dénonce « les violences racistes de milices néonazies »