Mohammed Nazal, un jeune Palestinien de 18 ans qui, selon les services pénitentiaires israéliens, était détenu pour avoir fabriqué des explosifs, a été libéré lundi dans le cadre de l'accord d'échange entre Israël et le Hamas. Après sa libération, Nazal a été rapidement interviewé par la chaîne QNN, affiliée au Hamas (Quds News Network), et a affirmé avoir été maltraité lors de sa détention par des gardiens de prison israéliens. "Les allégations de violence contre le prisonnier sont fausses et servent une propagande palestinienne mensongère"
Lors de l'interview, le jeune Palestinien avait des plâtres aux deux mains, suggérant qu'elles avaient été brisées par ses geôliers. La vidéo de l'interview a accumulé des millions de vues sur différents réseaux sociaux, irritant le service pénitentiaire. L'organisme a publié une courte vidéo réfutant ces allégations, dans laquelle on voit Nazal sans plâtre quitter la prison israélienne, pliant ses coudes par moments et utilisant même sa main gauche pour monter dans un bus, ce qui indique que ses mains étaient apparemment en parfait état au moment de sa sortie de prison.
Le Hamas prétend que Mohammed Nazal a eu les bras cassés par Israël alors qu'il était en prison... Pourtant, dans une vidéo montrant le moment ou il a été confié à la Croix-Rouge, ses bras semblent en bon état. pic.twitter.com/esdJegH0GZ
— Anton Struve (@AntonStruve) November 29, 2023
Le service pénitentiaire a également publié un communiqué affirmant : "Au cours des dernières 24 heures, des photos du détenu palestinien Mohammed Nazal ont été diffusées, dans lesquelles il raconte un mensonge complet sur le service pénitentiaire, affirmant qu'il a été battu par les gardiens, ce qui aurait causé deux fractures à ses mains."
Le communiqué est assorti de vidéos authentiques du moment de sa libération de la prison. On voit le jeune Palestinien monter dans le bus de la Croix-Rouge avec ses deux mains pleinement opérationnelles. Le service pénitentiaire a ajouté qu'avant sa libération, Mohammed Nazal a été examiné par un médecin et qu'aucun problème médical n'a été diagnostiqué. "Les allégations de violence contre le prisonnier sont fausses et servent une propagande palestinienne mensongère dont le but est de nuire à la bonne réputation de l'État d'Israël", a ajouté le service pénitentiaire.
Malgré ce démenti, le mal est déjà fait puisque Nazal est désormais connu dans le monde comme un prisonnier "maltraité", même si la rumeur sur le faux a commencé à circuler sur les réseaux sociaux depuis hier soir.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.