Il était l’invité depuis le sud d’Israël de l’émission "À contre-courant" de Léa Moscona et Michel Zerbib ce mercredi matin à 9h35 sur Radio J, l'historiosophe et enseignant en pensée juive Rony Akrich, capture, à travers son poème, les tourments du conflit en Israël. Ses vers dépeignent avec finesse la douleur d'un pays dans l'attente insurmontable du retour des captifs du Hamas.
OTAGES DU MAL
Rony Akrich
J'approche de l'esplanade de la douleur
Où s'entassent confiance et contrition
Divers noms, âges, visages antérieurs
Me laisse suspendu empli d’émotion
À la table dressée espérant leur retour
Les couverts se dévoilent en un corps parfait
La verrerie reflétant la lumière en cours
Assigne la terre et le peuple nourriciers
Lui, résolu, souffre une grève de la faim
Elle, les yeux vides de chagrin, est sans mots
Lui, brandit l'indicible, ce tourment sans fin
Elle, devenue peine, porte son fardeau
Ce sont mes frères, mes sœurs, nos enfants, meurtris
Pas un jour pas une seconde sans penser
L'affliction angoissante d'un peuple occis
Pouvant se plier mais sans jamais s’abimer!
ASHDOD LE 16 NOVEMBRE 2023
MA DOULEUR
Rony Akrich
Je suis blessé, meurtri au creuset de mon cœur
Consumé par d'atroces peines et chagrins
Tant de larmes en mes yeux emplis de frayeur
Frappé par l'infamie de monstres assassins
Des hommes sans visages, bardés de furie
Jettent sur le Juif leur débauche crapuleuse
Proie éternelle de la racaille avilie
Assoiffée de sang, la horde fallacieuse
Décapite nos nourrissons avec liesse
Démembre nos êtres chers sans remords aucun
Viole et souille nos filles tenues en laisse
Martyrise et brûle les corps de nos défunts
Malheur à vous, criminels de l'humanité
Les Hébreux immortels, ces phénix inouïs
Renaissent à jamais de cendres dispersées
Harnachés de courage et de zèle enhardis
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