Le coordinateur de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard déplorait ce mercredi le « constat du blocage » de la Nupes en raison de « désaccords stratégiques profonds ». Dès le lendemain, lors d’une réunion publique à Rochefort (Charente-Maritime), Jean-Luc Mélenchon a officiellement enterré la coalition en déclarant : «il n’y a plus de Nupes, alors on fait semblant qu’il y en a toujours une (...) Ce qu'on a construit est déjà détruit.» À peine un an après la conclusion de cet accord historique et à sept mois des Européennes, les relations entre Insoumis et les autres partis de gauche sont plus que jamais exécrables.
Depuis l’attaque du Hamas début octobre et le refus des Insoumis de qualifier l’organisation de terroriste, l’état de santé de l’alliance s’était particulièrement détérioré. Les députés socialistes, après avoir voté un «moratoire sur leur participation aux travaux de l’intergroupe», avaient discrètement retiré la mention «Nupes» de leur nom de groupe parlementaire. Une métastase supplémentaire alors que Yannick Jadot dans un entretien au Point enterrait déjà l’entente électorale : «La Nupes est morte» et son camarade Fabien Roussel déplorait «une impasse». Alors qu’aucun Insoumis n’avait encore publiquement entériné la fin de la coalition, c’est finalement son leader qui établit l’acte de décès.
Jean-Luc Mélenchon a poursuivi son oraison funèbre en fustigeant les désaccords de la gauche, les qualifiant «de gamineries, d’enfantillages irresponsables», et de se projeter vers l’avenir : "Cela ne peut pas être ça l’avenir de la gauche, il y a un programme partagé, il doit continuer à vivre. Comment ? (...) «Nous allons faire l’union populaire avec ceux qui veulent. Ceux qui ne veulent pas font ce qu’ils veulent, les Français trancheront."
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