Le procès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, interrompu depuis plus de deux mois, a repris, lundi matin, au tribunal de district de Jérusalem. Le dirigeant, accusé corruption dans trois affaires, n'est toutefois pas tenu de se présenter à ces audiences. La dernière séance s'est tenue le 27 septembre, juste avant la fête de Souccot, et sans la guerre, les audiences auraient dû reprendre immédiatement après. Ces deux derniers mois, le fonctionnement des tribunaux a été réduit en raison de la situation sécuritaire. Toutefois, le ministre de la Justice Levin a décidé la semaine dernière d'élargir l'activité judiciaire.
Actuellement, le procès de Netanyahou est dans les dernières phases de la présentation de l'accusation, période durant laquelle les témoins à charge livrent leurs dépositions. Cette étape devrait s'achever dans quelques mois, après quoi débutera la phase de la défense, marquée par le témoignage de Netanyahou lui-même. Il est possible qu'une pause intervienne entre ces deux phases.
Pour cette semaine, trois audiences sont programmées, reprenant là où elles s'étaient arrêtées, avec notamment les témoignages des enquêteurs de police et de l'Autorité des titres. Face à cette reprise, la défense a demandé la réduction des audiences à deux jours par semaine, contre trois habituellement, en raison de la mobilisation de certains témoins et avocats. La procureure a également signalé que plusieurs témoins prévus pour les prochaines sessions sont actuellement mobilisés par l'armée, ce qui pourrait retarder leur témoignage.
Les juges envisagent de consulter les équipes en charge des dossiers 1000 et 2000 pour évaluer la possibilité de continuer les audiences sur ces cas aux jours restants. Cependant, le juge Moshe Bar-Am a souligné que l'objectif initial était d'augmenter les audiences à quatre jours par semaine à partir de janvier. La présidente du panel de juges, Rivka Friedman-Feldman, a proposé un "marathon judiciaire" pour accélérer la conclusion du procès. Elle a exprimé sa compréhension des contraintes rencontrées par les avocats, mais a maintenu la nécessité de progresser, en déclarant : "Nous comprenons toutes les difficultés". Malgré la reconnaissance de ces difficultés, le juge Bar-Am a exprimé la nécessité de clore le procès, en déclarant : "Il faut en finir."
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