Les ex-otages revenus de captivité à Gaza ont commencé à raconter leurs expériences difficiles, mais certains ne parviennent pas à parler, car ils ont "encore peur des menaces du Hamas".
"Nous entendons parler des conditions dans lesquelles ils ont été détenus, de l'attitude des ravisseurs à leur égard et de la façon dont ils se sont soutenus les uns les autres", décrit le Dr Yael Gor Kol. "Lentement, nous parvenons à rassembler les fragments des histoires pour former un tableau complet."
"Tout le monde a encore un très long chemin à parcourir, même si leur état de santé physique est raisonnable", explique le Dr Gur Kol, "après 50 jours de captivité sans manger et sans voir la lumière, personne ne revient en bonne santé. Il y a ceux qui considèrent qu'ils ont subi un lavage de cerveau de la part du Hamas et craignent que les menaces ne soient mises à exécution. Il y a des personnes enlevées qui nous ont dit que les ravisseurs les avaient menacés : 'Nous savons où vous habitez, nous savons où travaillent les membres de votre famille, n'osez pas dire un mot".
Plusieurs d'entre eux se sentent encore "enfermés en captivité". "Il faut leur donner du temps et ne pas créer des situations qui reproduisent ce qui s'est passé là-bas. Par exemple, dans l'un des hôpitaux, l'assistante sociale a demandé s'il était possible de frapper à la porte ? L'ex-otage a déclaré : "Ne frappez pas à la porte, c'est ce qu'ont fait nos ravisseurs." "Nous voyons des gens vivre des montagnes russes émotionnelles, passant des pleurs au rire ou à la colère", raconte le Dr Kol.
"Nous avons demandé aux médecins, aux frères et sœurs de ne pas poser de questions, mais de laisser les otages raconter ce qu'ils veulent. Tous, font part de leur inquiétude pour ceux qui sont restés à Gaza car ils savent ce qu'ils vivent".
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