Les menaces de mort se multiplient à l’endroit d'intellectuels, de journalistes et de politiques et la justice n’est pas toujours à la hauteur mais cette fois la condamnation est significative.
La chercheuse au CNRS avait dû être placée sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort à la suite de la parution de son livre sur le mouvement islamiste des Frères musulmans
Un homme a été condamné à 15 mois de prison ferme par le tribunal de Pau, avec mandat de dépôt, pour menaces de mort contre l'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, auteure d'un livre sur les Frères musulmans. Le procureur de la République Rodolphe Jarry a évoqué une «peine significative» pour ce prévenu âgé de 36 ans, déjà connu des services de police et condamné par le passé, notamment pour outrage.
«Aucune menace, aucune insulte ne seront tolérées, avis à ceux qui s'en prennent à la liberté de recherche. Nous nous y engageons, la justice passera», a réagi l'anthropologue sur son compte X (ex Twitter)
Dans son livre «Le frérisme et ses réseaux», paru fin janvier, l'anthropologue s'intéresse au mouvement des Frères musulmans, qu'elle décrit comme un «système d'action» visant à instaurer «une société islamique mondiale».
<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">🔹 Le tribunal judiciaire de <a href="https://twitter.com/hashtag/Pau?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Pau</a> vient de condamner à 16 mois de prison ferme avec mandat de dépôt le nommé Nacim C. suite à des menaces de mort à l’encontre de <a href="https://twitter.com/FBBlackler?ref_src=twsrc%5Etfw">@FBBlackler</a> 👊🏻<a href="https://twitter.com/hashtag/islamisme?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#islamisme</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/justice?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#justice</a> <a href="https://twitter.com/cab_Montbrial?ref_src=twsrc%5Etfw">@cab_Montbrial</a> <a href="https://t.co/tZwcMhWkpW">pic.twitter.com/tZwcMhWkpW</a></p>— Thibault deMontbrial (@MontbrialAvocat) <a href="https://twitter.com/MontbrialAvocat/status/1731696900531798209?ref_src=twsrc%5Etfw">December 4, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
La chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avait dû être placée sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort suite à la parution de son œuvre. Le report en mai d'une conférence de cette universitaire programmée à la Sorbonne avait suscité une polémique, Florence Bergeaud-Blackler déplorant un «empêchement à travailler et à rendre compte de (son) travail».
Michel Zerbib
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