C’était un verdict attendu. L’influenceuse Warda A. a été condamnée à dix mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Paris, ce mercredi, pour ses propos où elle ironisait sur la mort d’un bébé israélien en lien avec l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Outre sa peine de prison, assortie d’un sursis probatoire pendant 24 mois, la prévenue devra suivre un « stage de citoyenneté » pour s’imprégner des « valeurs de la République », a décidé le tribunal. Elle devra également verser 1 000 euros d’indemnisation et 500 euros de frais de procédure à chacune des six associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme dont le tribunal a retenu la constitution de partie civile.
Dix mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre le 22 novembre. Elle était poursuivie pour « apologie du terrorisme ». « Nous allons évidemment faire appel » de cette décision, a commenté l’avocat de la prévenue, Me Ilyacine Maallaoui. "Et si nous devons aller jusqu'à la Cour de cassation, voire des instances européennes, nous le ferons", a-t-il ajouté.
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— Muriel Ouaknine-Melki (@MelkiMuriel) December 6, 2023
Le tribunal a, en revanche, rejeté la constitution de partie civile du député (apparenté Les Républicains) Meyer Habib, proche du Premier ministre, Benyamin Netanyahou et venu témoigner à la barre en novembre. Au delà de "l'émotion" qu'il a pu ressentir en visionnant la vidéo, Meyer Habib ne peut se prévaloir d'aucun "préjudicie personnel", a estimé le tribunal.
Michel Zerbib
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