Armand Rajabpour-Miyandoab a dit avoir répondu à un 'appel fin octobre de l'Etat islamique, demandant à tuer des juifs. Le Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab a été mis en examen mercredi soir par un juge d’instruction antiterroriste puis écroué pour l’attaque mortelle au couteau samedi soir à Paris près de la tour Eiffel. Selon une source judiciaire, l’homme de 26 ans a affirmé en garde à vue avoir répondu à un « appel fin octobre de l’Etat islamique, demandant à tuer des juifs ». Il dit avoir agi « en réponse aux exactions, selon lui, de l’Etat d’Israël sur la bande de Gaza ».
Mercredi, il a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale, et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a indiqué le parquet national antiterroriste
Un juge des libertés et de la détention (JLD) a ensuite décidé de son placement en détention provisoire, comme l’avait requis le Pnat, mais aussi de son placement à l’isolement. « J’ai combattu cette mesure », a précisé son avocate Clémentine Perros, mais le juge a estimé qu’elle était nécessaire pour « la sécurité de mon client et des agents pénitentiaires ». Lors de l’audience devant le JLD, l’assaillant est apparu l’air concentré, avec une longue barbe noire et des égratignures au visage, vêtu d’une polaire grise, a constaté une journaliste de l’AFP. Les débats se sont ensuite tenus à huis clos.
Le terroriste assume tout mais a gardé le silence devant le juge d’instruction
Son avocate n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond du dossier. « Il y a déjà eu énormément de fuites », a-t-elle regretté auprès de la presse. « Vous savez déjà qu’il s’est exprimé largement lors des 96 heures de gardes à vue ». Il a en revanche gardé le silence devant le juge d’instruction, selon une source judiciaire. Connu des services de renseignement pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques, il a tué samedi soir un touriste germano-philippin de 23 ans à coups de couteau, et blessé deux autres personnes à coups de marteau, près de la Tour Eiffel, moins de huit mois avant les Jeux olympiques dans la capitale.
Michel Zerbib
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