L’Université Rutgers a suspendu lundi la section de Students for Justice in Palestine, venant grossir le nombre des universités américaines qui ont décidé d’empêcher l’activité de cette organisation pro-palestinienne et anti-Israël en raison d’un activisme sans précédent mené sur le campus depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
La section dispose de deux jours ouvrés pour faire appel de cette suspension « temporaire ». L’université n’a pas précisé combien de temps durerait la suspension si elle venait à être maintenue.
Le courrier adressé à l’organisation par le doyen explique qu’elle a enfreint plusieurs règlements de l’université, à commencer par ceux interdisant les « comportements perturbateurs ou désordonnés », le non-respect des directives de l’université, le comportement inapproprié d’invités sur le campus et « l’utilisation inappropriée de l’espace ». Ces points se réfèrent à des plaintes d’étudiants selon lesquelles des membres du SJP avaient dérangé « les cours, un programme, les repas et les étudiants en train d’étudier ».
Cette lettre fait également état d’ « allégations de vandalisme » dans les locaux de l’école de commerce. Le SJP a récemment publié sur Instagram une déclaration disant qu’il « occupe l’école de commerce ».
Ni ce courrier ni le porte-parole de l’université ne donnent davantage de détails sur les circonstances des incidents qui ont conduit à la suspension du groupe, mais une lettre ouverte du 30 novembre du président de la fédération juive locale, Dov Ben-Shimon, affirme que le SJP de Rutgers et d’autres groupes d’étudiants « ont qualifié le massacre de Juifs par le Hamas en Israël de ‘justifié' », ajoutant : « Leurs actions contre les étudiants juifs sur le campus sont allées bien au-delà des micro-agressions. »
Le SJP dispose de sections dans les universités de tout le pays. Son réseau national a publié des déclarations positives au sujet des attaques du Hamas, et certaines de ses sections universitaires ont employé un discours que leurs critiques qualifient d’antisémite. Peu de temps après l’attaque dévastatrice du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, au cours de laquelle des terroristes palestiniens ont tué quelque 1 200 personnes et pris environ 240 otages, des dizaines d’organisations juives ont demandé que les universités cessent de financer les activités de ce groupe.
Gabriel Attal
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