Une étude menée par Goshen, une organisation promouvant la santé et le bien-être des enfants dans la communauté, ainsi que par l’Association pédiatrique israélienne, indique que 84% des enfants israéliens dans l’ensemble souffrent de détresse émotionnelle. 41% des parents se sentent également stressés et anxieux, mais seulement 14% des parents ont demandé de l'aide pour leur santé mentale ou celle de leurs enfants.
Les deux organisations ont mené cette enquête un mois après le début de la guerre pour évaluer dans quelle mesure la santé mentale des enfants et de leurs parents a été affectée par les massacres du Hamas du 7 octobre et la guerre qui a suivi. Les résultats de l'enquête visent également à aider à déterminer la meilleure façon de répondre aux besoins des familles en matière de soutien en matière de santé mentale.
L'enquête comprenait un groupe représentatif de 493 parents d'enfants de la naissance à 12 ans provenant de tout le pays.
Les résultats montrent que 93 % des enfants personnellement touchés par les attentats du Hamas du 7 octobre et par la guerre éprouvent des difficultés émotionnelles, et 69 % d'entre eux souffrent d'anxiété. Quatre-vingt-dix pour cent des enfants vivant dans des zones où de nombreuses sirènes de fusée retentissent sont en détresse, et 69 % d’entre eux se sentent particulièrement anxieux. Les enfants vivant dans des zones où les sirènes sont moins fréquentes ressentent moins d’anxiété.
Malgré des pourcentages aussi élevés d’enfants et de parents estimant que leur bien-être émotionnel a été affecté négativement par la guerre, seuls 14 % des parents ont demandé les premiers soins en matière de santé mentale pour eux-mêmes ou pour leurs enfants.
21% des enfants dont les parents ont participé à l'étude ont consulté leur pédiatre pendant le premier mois de la guerre pour des examens, des maladies saisonnières et des blessures. La moitié de leurs parents s'attendaient à ce que le médecin s'enquière de l'état émotionnel de l'enfant, et un quart s'attendaient à ce que le médecin leur fournisse des conseils pour soutenir leur enfant dans cette période difficile.
Les experts qui ont mené l'enquête affirment que ses résultats soulignent l'importance de former les pédiatres pour mieux identifier et résoudre les problèmes liés à la santé mentale des enfants.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.