Le parquet fédéral allemand, chargé des affaires de terrorisme, a annoncé l'arrestation de quatre membres présumés du Hamas, dont un aux Pays-Bas, soupçonnés d'avoir planifié de «possibles attentats contre des institutions juives en Europe». Les quatre hommes, suspectés d'être de longue date membres du mouvement islamiste, auraient notamment été chargés de rassembler des armes à Berlin en vue d'éventuels attentats. Les services de renseignement danois ont souligné qu'il n'y avait pas de lien direct entre les arrestations annoncées par l'Allemagne et celles effectuées au Danemark.
«Il n'y a pas de lien direct entre les arrestations terroristes effectuées au Danemark et l'affaire concernant des personnes affiliées au Hamas arrêtées en Allemagne. La personne mentionnée dans la presse comme un homme de 57 ans arrêté aux Pays-Bas n'a aucun lien avec l'affaire danoise et n'est pas identique à la personne évoquée (par les autorités danoises) arrêtée aux Pays-Bas dans l'affaire danoise», a écrit le PET dans un communiqué.
La police a affirmé qu'elle allait augmenter sa présence à Copenhague mais que la capitale danoise restait «sûre». La communauté juive a toutefois annulé une célébration publique d'Hannouka, a rapporté la presse danoise. Pour la première ministre, ce coup de filet «montre la situation dans laquelle nous nous trouvons au Danemark».
Le Danemark et la Suède voisine ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans après des profanations du Coran sur leur sol
En Irak par exemple, des centaines de partisans de l'influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l'ambassade danoise à Bagdad. Le Danemark a depuis légiféré pour interdire les autodafés du livre saint de l'islam, arguant qu'il s'agissait de protéger la sécurité nationale.
Il y a un an, la justice danoise a condamné un sympathisant de l'organisation État islamique à 16 ans de prison pour un projet d'attentat à la bombe, la plus lourde condamnation prononcée au Danemark dans un dossier relevant de la législation antiterroriste. L'accusé plaidait non coupable, affirmant que les 12 kilos de poudre et de produits chimiques retrouvés cachés à son domicile devaient être utilisés pour fabriquer des feux d'artifice
Michel Zerbib
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