JO 2024 : après sa polémique sur Israël, Emilie Gomis se défend et menace même le Comité d'organisation

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JO 2024 : après sa polémique sur Israël, Emilie Gomis se défend et menace même le Comité d'organisation
La basketteuse française, Emilie Gomis - Capture d'écran vidéo

Alors que le Comité d'éthique du Cojo a demandé son exclusion, l'ancienne basketteuse a fait savoir qu'elle ne démissionnerait pas de son rôle d'ambassadrice, et elle pourrait même porter l'affaire en justice.

La polémique entourant Emilie Gomis rebondit.L’ ambassadrice des JO de Paris 2024 est  sur la sellette après une publication Instagram à propos d'Israël qui a conduit le Comité d'éthique du Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) a demandé son exclusion. Sauf que l'ancienne basketteuse a fait savoir depuis qu'elle ne comptait pas «démissionner», reconnaissant une «maladresse» tout en réaffirmant son désir de poursuivre son rôle.

Dans un communiqué publié mardi, les avocats d'Emilie Gomis, Maîtres William Bourdon et Vincent Brengarth écrivent que la sportive «n'a à aucun moment été invitée à s'expliquer» avant la décision du Comité d'éthique, saisi par les organisateurs des JO de Paris. Ils ajoutent avoir déjà été mandatés «pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre». 

De son côté, via un communiqué, l'ancienne internationale «s'estime […] déshonorée et diffamée par les accusations d'antisémitisme dont elle est victime», et elle «entend demeurer au service des valeurs de l'olympisme et de la France comme elle l'a toujours fait»

Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, Emilie Gomis avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français est progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : «Que feriez-vous dans cette situation ?» Une publication qui «fait clairement référence à des événements concernant l'Etat d'Israël et la Palestine, en particulier la bande de Gaza, notamment le plan de partage de la Palestine par l'Organisation des Nations unies en 1947, la guerre des Six jours et le vote de la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies en 1967», a rappelé le Comité d'éthique lundi. Et elle «peut en outre être légitimement interprétée comme suggérant que la France de 2023, dont la carte est dominée par l'étoile de David, est, elle aussi, envahie par les Juifs».

Les avocats de la vice-championne olympique avec les Bleues en 2012, également membre du conseil d'administration : «Elle reconnaît aujourd'hui que si le post était empreint de maladresse», car elle n'avait notamment pas «explicité sa démarche», «elle a simplement cherché à alimenter un débat d'intérêt général sur la problématique de la colonisation, largement documentée et critiquée, notamment par l'ONU», peut-on encore lire.

<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">L’ambassadrice des JO 2024 à Paris poste une publication incitant à la haine des Juifs et menace le comité d’organisation s’il ose la sanctionner. Cette personne a déjà déshonoré la charge qui lui a été confiée. Elle mérite d’être destituée. <a href="https://t.co/qXvIQrJK59">https://t.co/qXvIQrJK59</a></p>&mdash; Céline Pina (@celine_pina) <a href="https://twitter.com/celine_pina/status/1735239868777726086?ref_src=twsrc%5Etfw">December 14, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Alors qu'Emilie Gomis avait il y a quelques semaines présenté ses excuses, là encore sur Instagram, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a demandé à ce qu'elle soit démise de ses fonctions d'ambassadrice

Et selon le comité d'éthique, ses excuses «ne sont pas de nature à atténuer, en l'espèce, la gravité du manquement relevé», sachant que les membres et salariés de Paris-2024 se doivent «de respecter un devoir de réserve dans leur expression publique». Il revient à présent au Cojo de prendre une décision. En sachant désormais que l'affaire pourrait ne pas en rester là et se poursuivre devant les tribunaux, si l'ancienne basketteuse décide effectivement de se défendre.

Michel Zerbib

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