De hauts responsables du Hamas ont tenu une réunion secrète la semaine dernière en Turquie, a révélé dimanche soir la chaîne de télévision nationale israélienne KAN.
À la tête de la réunion se trouvaient le vice-président du Bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, présent depuis sa résidence à Beyrouth, et l'ancien chef du Hamas, Khaled Mashal, qui vit à Doha, la capitale qatarie. Plusieurs autres hauts responsables du Hamas étaient présents, selon la KAN.
La Turquie a été délibérément choisie comme lieu de la réunion, car elle a été jugée suffisamment sûre pour que les dirigeants puissent s'y rencontrer. Le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a cessé d’utiliser une rhétorique anti-israélienne depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclarant Israël coupable de crimes de guerre.
La réunion a eu lieu pour coordonner les prochaines étapes du Hamas dans le conflit actuel avec Israël, qui a débuté le 7 octobre après que des centaines de terroristes du Hamas ont franchi la frontière et se sont livrés à des ravages meurtriers dans les bases de Tsahal et dans les communautés frontalières israéliennes, tuant 1 200 personnes et en enlevant près de 250. personnes.
Les dirigeants du Hamas n’ont pas encore déterminé les prochaines étapes de la guerre, tant à Gaza même que sur le rôle du Hezbollah, un groupe mandaté par l’Iran au Liban, mais la KAN a rapporté qu’un autre accord sur les prisonniers otages pourrait être sur la table. Dimanche soir, des responsables égyptiens ont déclaré qu'Israël et le Hamas étaient tous deux ouverts à un nouveau cessez-le-feu et à la libération des otages, bien que des désaccords subsistent sur la manière dont ce cessez-le-feu serait mis en œuvre.
Les dirigeants du Hamas ont choisi de tenir leur réunion secrète dans un pays tiers à l’étranger et non par des moyens technologiques, comme une vidéoconférence ou un appel téléphonique crypté, pour permettre à chacun de s’asseoir et de parler ensemble dans un environnement sécurisé afin d’empêcher l’infiltration des renseignements israéliens.
Gabriel Attal
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