«Poison», «vermine»... Plusieurs éléments de la rhétorique de l’ancien président américain ont suscité de vives critiques. Il a réagi en affirmant ne pas s’être inspiré des écrits d’Adolf Hitler.
Donald Trump a déclaré mardi 19 décembre ne jamais avoir lu Mein Kampf d'Adolf Hitler, et qu'il ne citait pas le dictateur allemand lorsqu'il affirmait que les immigrés clandestins aux États-Unis «empoisonnaient» et «détruisaient le sang de l'Amérique»
Des propos tenus à plusieurs reprises qui ont suscité de vives critiques pour leur caractère xénophobe et leur similitude avec les mots employés en son temps par Adolf Hitler.
«C'est vrai. Ils détruisent le sang de notre pays», a déclaré Donald Trump devant une foule de partisans lors d’un meeting de campagne pour l’investiture républicaine à Waterloo, dans l'Iowa. «Ils viennent du monde entier. Ils peuvent être en bonne santé ou en très mauvaise santé. Ils pourraient apporter des maladies qui se propageraient dans notre pays», a-t-il ajouté.
«Ils n'aiment pas que je dise cela. Je n'ai jamais lu Mein Kampf», s’est défendu Trump, estimant que le dirigeant nazi s’exprimait «d'une manière très différente»
Outre l'utilisation de la rhétorique du «poison» lors de certains rassemblements récents, Donald Trump a également utilisé l'expression «empoisonner le sang» lors d'une interview accordée au site The National Pulse, publiée en septembre. Face à cette polémique, un article de Vanity Fair datant de 1990 a refait surface : il y était alors dit que la première épouse de l’ancien président, Ivana Trump, aurait déclaré à son avocat que son mari d’alors conservait un recueil de discours d'Hitler dans une table de chevet.
Parmi les vives critiques émises à l’encontre du candidat, Jonathan Greenblatt, qui dirige l’association de lutter contre les discriminations Anti-Defamation League, a qualifié ces propos de «racistes, xénophobes et méprisables»
Avant le meeting dans l’Iowa, l’équipe de campagne de Joe Biden avait diffusé un courriel affirmant que Donald Trump se faisait l'écho d'autocrates comme Hitler et Mussolini lorsqu’il disait que les immigrés «empoisonnent le sang de notre pays» et qu’il qualifiait ses ennemis politiques de «vermine».
Michel Zerbib
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