Israël «paiera» pour le meurtre d'un chef des Gardiens de la révolution en Syrie, affirme le président iranien

Israël.

Israël «paiera» pour le meurtre d'un chef des Gardiens de la révolution en Syrie, affirme le président iranien
Saayed Reza Mousavi - Autorisation IRGC

L’Iran menace Jerusalem une fois de plus dans le contexte de la guerre entre Israel , le Hamas et le Hezbollah.

Le général Razi Moussavi, l'un des conseillers les plus expérimentés des Gardiens en Syrie, a été tué «lors d'une attaque du régime sioniste» au sud de Damas, selon l’agence officielle iranienne Irna.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont accusé Israël d'avoir tué un de leurs commandants lundi dans une frappe en Syrie, et promis de venger sa mort.

 Selon la télévision d'État, le général de brigade Razi Moussavi a été visé par «trois missiles» dans le quartier de Sayeda Zeinab, au sud de Damas. La chaîne a diffusé des images de colonnes de fumée s'élevant selon elle de la zone de l'attaque. Interrogée sur cette frappe, l'armée israélienne a dit ne «pas commenter les informations des médias étrangers».

Les Gardiens de la Révolution ont présenté Razi Moussavi comme «l'un des conseillers les plus expérimentés» de la Force Qods, la branche des opérations étrangères de l'armée idéologique et l'unité d'élite des Gardiens. Il était «le responsable logistique de l'axe de la résistance» en Syrie, selon eux.

L'Iran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, se considère avec le pouvoir en Syrie, le Hezbollah libanais, le mouvement palestinien Hamas, des groupes irakiens et les rebelles yéménites Houthis comme faisant partie de «l'axe de la résistance» face à Israël au Moyen-Orient. 

«Razi Moussavi a été tué lors d'une attaque du régime sioniste menée» en Syrie, ont annoncé les Gardiens dans un communiqué. «Il ne fait aucun doute que le régime sioniste (...) paiera pour ce crime.»

Razi Moussavi est le commandant le plus important de la Force Qods à être tué hors d'Iran, après le général Qassem Soleimani, alors chef de cette force et figure clé de la République islamique au Moyen-Orient, tué dans un raid américain en Irak le 3 janvier 2020. Selon l'agence officielle iranienne Irna, il était un «compagnon» de Soleimani.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé aussi Israël.

 «Cette action est sans aucun doute un autre signe de frustration, d'impuissance et d'incapacité du régime sioniste usurpateur dans la région», a-t-il dit dans un communiqué. «Il paiera certainement pour ce crime.» L'ambassadeur d'Iran en Syrie, Hossein Akbari, a déclaré à l'agence iranienne Mehr que «la maison du général avait été visée dans l'après-midi par trois missiles du régime sioniste, le bâtiment a été détruit» et le «corps de militaire a été retrouvé dans la cour». La force Qods figure depuis 2019 sur la liste des «organisations terroristes étrangères» des Etats-Unis.

Frappes israéliennes importantes sur la Syrie

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état de frappes israéliennes sur des positions de groupes iraniens et du Hezbollah dans le quartier de Sayeda Zeinab, à une dizaine de km de Damas. Les habitants de la région ont dit avoir entendu de fortes explosions et vu des colonnes de fumée s'élever au-dessus de fermes. Début décembre, l'Iran a annoncé la mort de deux officiers des Gardiens dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah, ennemi d'Israël.

L'Iran et le Hezbollah aident militairement le régime syrien de Bachar al-Assad depuis le début du conflit en Syrie en 2011.

Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre la Syrie voisine depuis 2011, ciblant principalement des milices soutenues par l'Iran, le Hezbollah et l'armée syrienne. Il commente rarement ses opérations en Syrie mais dit vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.

La République islamique d'Iran est l'un des principaux soutiens internationaux du Hamas, dont l'attaque sans précédent le 7 octobre sur le sol israélien a provoqué une guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza. L'attaque a fait environ 1140 morts, en majorité des civils, en Israël, selon les derniers chiffres officiels israéliens.

Michel Zerbib

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