L’université de Haïfa a suspendu huit étudiants arabes qui sont accusés d’avoir exprimé leur soutien au massacre commis par les terroristes du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, selon une information retransmise lundi par un média israélien, qui a ajouté qu’il leur avait été interdit de venir sur le campus jusqu’au terme de la procédure disciplinaire.
La commission disciplinaire chargée du dossier avait annulé, dans un premier temps, la suspension qui avait été décidée par Guy Alroey, le recteur de l’établissement universitaire, peu avant l’ouverture de l’institution pour la rentrée universitaire, a fait savoir le quotidien Haaretz.
Le panel a déclaré dans sa décision qu’il « assumait la responsabilité générale de la communauté universitaire – une responsabilité qui est nécessaire dans cette période agitée ».
Les étudiants mis en cause qui, dans leur majorité, sont représentés par l’organisation arabe de défense des droits civils Adalah, a dit que la suspension aurait un impact négatif sur leur éducation et que l’université n’a pas précisé quels dommages leur présence causerait dans la vie sur le campus, a fait savoir Haaretz.
Le sénat universitaire a dit aux étudiants que les accusations « ne pouvaient pas être prises à la légère » même si les mesures disciplinaires étaient susceptibles d’avoir un impact sur leurs études, a continué le journal.
Alroey a déclaré au quotidien Haaretz que les étudiants avaient partagé des photos du massacre sur les réseaux sociaux « qui donnent le frisson », avec pour légendes « Bonjour » ou « Bien mérité », ce qui avait nécessité de prendre des mesures.
Gabriel Attal
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