Un mineur âgé de 16 ans est jugé devant le tribunal pour enfants de Nanterre ce jeudi pour apologie de crime contre l’humanité, soupçonné d’avoir participé à des chants antisémites proférés dans le métro parisien, a appris Le Figaro auprès du parquet de Nanterre.
L’épisode, qui s’est déroulé le 31 octobre dernier, avait à l’époque été massivement relayé sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, un groupe de plusieurs jeunes aux voix majoritairement masculines entonnaient des chants à caractère antisémite dans une rame de la ligne 3 du métro de la capitale. «N*que les juifs et n*que ta mère, vive la Palestine (...) N*que les juifs et les grands-mères, on est des nazis et fiers», pouvait-on entendre dans l’extrait.
Huit jeunes âgés de 13 à 17 ans avaient ensuite été interpellés dans le cadre de l'enquête ouverte pour apologie du terrorisme, injure publique à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, et provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale.
À l’issue de 48 heures de garde à vue, sept des jeunes relevant du parquet de Bobigny avaient ensuite été déférés devant un juge pour «apologie de crime contre l'humanité» et «injures publiques en raison de la religion». Le dernier, résidant dans les Hauts-de-Seine, relève quant à lui du tribunal de Nanterre, où un juge pour enfant doit trancher ce jeudi sur sa participation aux faits. Tous sont déjà connus de la justice.
Lors de sa diffusion, la vidéo avait suscité colère et émotion dans le contexte d’une hausse fulgurante des actes antisémites en France, près de trois semaines, à l’époque, après l’attaque du Hamas contre Israël.
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