La Slovénie a décidé de rejoindre officiellement une procédure entreprise devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à qui il est ainsi demandé d’émettre un avis juridique sur le contrôle et sur les politiques israéliennes en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza et à l'Est de Jérusalem. Cette motion avait devancé les accusations de génocide lancées par l’Afrique du sud à l’encontre de l’État juif dans le cadre d’un dossier dont les audiences se sont déroulées la semaine dernière à La Haye.
Au mois de décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait, par le biais d’un vote, demandé à la CIJ d’émettre un avis juridique – la Cour internationale de justice est une instance de premier plan de l’ONU. Les juges avaient ainsi été sommés de se prononcer sur les éventuelles violations, par Israël, du droit international dans le cadre de sa politique adoptée à l’égard des Palestiniens.
Dans le contexte du conflit actuel à Gaza, la ministre slovène des Affaires étrangères a annoncé, la semaine dernière, que la Slovénie avait pris la décision « de s’impliquer de manière active » dans cette motion réclamant un avis juridique concernant le conflit actuel à Gaza et la situation en Judée-Samarie.
Ces procédures porteront sur « les violations en cours et de la part d’Israël du droit du peuple palestinien à l’auto-détermination, des violations commises en conséquence de son occupation prolongée, de son entreprise de colonisation et de son annexion des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ». Elles traiteront également des politiques à l’œuvre à Jérusalem-Est ainsi que de « législations discriminatoires » présumées.
La décision prise par la Slovénie permettra à cette dernière de soumettre sa position, par écrit, sur les questions soulevées par la demande de l’Assemblée générale.
« C’est un large spectre de violations présumées qui ont été commises dans la région, depuis des décennies, dont les conséquences horribles sont encore visibles aujourd’hui », a déclaré Tanja Fajon, ministre des Affaires étrangères et européennes, pendant une conférence de presse qui a suivi l’adoption de la décision prise par le gouvernement slovène, jeudi dernier.
« La Slovénie a toujours demandé des sanctions supplémentaires à l’encontre du Hamas et à l’encontre des partisans violents du mouvement pro-implantation en Cisjordanie, ainsi que la mise en place d’un cessez-le-feu permanent à Gaza, d’un accès humanitaire sans restriction et le début anticipé d’un processus de paix basé sur une solution à deux États », a-t-elle ajouté.
La première audience sur le dossier doit avoir lieu le 19 février.
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