Sur le plateau de l’émission "Quotidien" lundi, la comédienne et réalisatrice s'est dite déchirée par ces évènements et a regretté l'ignorance de certains en France au sujet du conflit. En promotion pour le film « Le dernier des Juifs », de Noé Debré, l’actrice Agnès Jaoui est revenue avec émotion sur la tragédie qui a touché sa famille et le peuple israélien le 7 octobre.
Sur le plateau de l’émission « Quotidien » sur TMC lundi 15 janvier, elle a rappelé que, ce jour-là, « une partie de sa famille a été prise en otage et tués pour certains »
« Un est toujours otage, Ofer Calderon, avec plein d’autres qui sont toujours otages », a indiqué la comédienne avec une vive émotion. « Pendant ce temps, il se passe une guerre… J’ai l’impression que c’est les pires, les plus dangereux de chaque côté qui se font la guerre. Et que les voix de la paix ou de l’entente pour l’instant sont très peu audibles », a ajouté Agnès Jaoui.
« Je suis, comme vous pouvez l’imaginer, quand je pense à ça, bah je n’arrive pas à penser en fait… Je suis déchirée. J’ai envie de dire à tout le monde aussi qu’ils ne savent pas tellement de choses. Les gens du kibboutz Nir Oz, c’était des gens de gauche qui œuvrent pour la paix. Ils travaillaient et soignaient des Palestiniens. J’ai envie de rappeler ça parce qu’on a l’impression que la gauche israélienne personne ne sait qu’elle a existé. J’ai envie de rappeler que ce n’est pas un peuple génocidaire. »
<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Agnès Jaoui a été touchée de plein fouet par les massacres perpétrés le 7 octobre en Israël. Sur le plateau de Quotidien, la réalisatrice et actrice s'exprime pour la première fois sur le sujet.<a href="https://twitter.com/hashtag/AgirEnsemble?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#AgirEnsemble</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Quotidien?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Quotidien</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AgnesJaoui?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#AgnesJaoui</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/7octobre?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#7octobre</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Hamas?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Hamas</a> <a href="https://t.co/0ojS8oSwzM">pic.twitter.com/0ojS8oSwzM</a></p>— AGIR ENSEMBLE (@agirensembleorg) <a href="https://twitter.com/agirensembleorg/status/1747373375121498440?ref_src=twsrc%5Etfw">January 16, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le film « Le dernier des Juifs » dans lequel elle joue, raconte la terrible « alyah interne » en France
Bellisha a 27 ans et mène une vie de petit retraité : il va au café, fait le marché, flâne dans la cité… Il vit chez sa mère Giselle, qui sort très peu et à qui il fait croire qu’il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s’aperçoit qu’ils sont les derniers Juifs de leur cité. Elle se convainc qu’il faut qu’ils partent eux aussi. Bellisha n’en a pas très envie, mais fait croire à sa mère, pour la rassurer, qu’il prépare leur départ.
Ce film, avec Michael Zindel et Agnès Jaoui, sortira dans les salles françaises le 24 janvier prochain. Devenu nécessaire en raison de l’antisémitisme des cités, le triste phénomène de « l’alyah interne » en France voit certains Juifs déménager pour fuir l’insécurité.
La France compte la plus importante communauté juive d’Europe, avec un demi-million de personnes. La moitié vit en région parisienne, où les chercheurs constatent depuis des années une « forte mobilité géographique d’une partie de cette population », globalement de l’Est vers l’Ouest parisien, expliquait en 2016 à l’AFP Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop. Ce mouvement s’ajoute aux chiffres de l’alyah, l’émigration juive vers Israël, sans compter les installations dans d’autres pays, comme la Grande-Bretagne, les États-Unis ou le Canada, à un niveau comparable à celui de l’alyah.
Michel Zerbib
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