Entre 143.000 et 177.000 bâtiments ont été endommagés ou détruits dans l’enclave palestinienne, selon une analyse satellitaire publiée par Le Figaro.
Malgré l’annonce par le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, du début de la troisième phase de la guerre, qui devrait se traduire par une baisse d'intensité des opérations terrestres et des bombardements, l’heure est encore à la poursuite des combats entre Israël et le Hamas à Gaza
Le nombre de victimes comme de blessés n’est transmis que par le gouvernement islamiste, et donc quasi impossible à vérifier de manière indépendante mais l’ampleur des destructions produites par la riposte israélienne à l’intérieur de l’enclave palestinienne peut quant à elle être évaluée avec une grande précision grâce aux images satellites.
Selon une analyse livrée par deux universitaires américains, arrêtée au 17 janvier, entre 143.000 et 177.000 immeubles ont été endommagés ou détruits dans toute la bande de Gaza, ce qui représente un bâtiment sur deux
Le nord, dont Israël a déjà demandé l’évacuation de la population le 13 octobre et premier théâtre de l’opération au sol de Tsahal, reste le plus touché. Même si la partie sud, que l’armée de l’État hébreu investit en ce moment même, subit désormais de très lourds dégâts.
À Khan Younès, où se concentrent les combats depuis des semaines, le chiffre des bâtiments détruits ou endommagés progresse brutalement : il s’élève au minimum à 36.493 – quatre sur dix – et a particulièrement doublé en quatre semaines, signe de l’intensité des frappes israéliennes.
Les villes de Beit Hanoun, Beit Lahiya et de Jabaliya comme le camp de réfugiés du même nom, où s'entassent plus de 60.000 Palestiniens sur à peine 1,4 kilomètre carré, ont aussi subi des destructions considérables.
Les sinistres sont similaires dans la «capitale» de l’enclave : Gaza Ville. Le quartier huppé de Rimal, au nord-ouest, qui abrite de très nombreux centres commerciaux, restaurants et autres immeubles résidentiels, fait partie des plus affectés.
Les dégâts sont considérables le long de l’autoroute «Salah ad-Din», principale artère de la bande de Gaza et qui a servi à la fuite de plusieurs dizaines de milliers d’habitants du nord vers le sud depuis le début du conflit.
Israël a informé Le Caire qu’il souhaitait investir le poste-frontière avec l’Égypte, d’après le Wall Street Journal, ce qui laisse augurer d'une forte augmentation des sinistres dans ce secteur selon Le Figaro.
Michel Zerbib
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