Benjamin Netanyahou le premier ministre israélien n’a eu de cesse depuis plus de 10 ans d’alerter la communauté internationale du danger balistique du régime de Teheran des Mollahs. L'Iran a démontré ces derniers jours l'efficacité de son programme balistique, démarré il y a près de 40 ans et poursuivi malgré les sanctions internationales. En frappant cette semaine au Pakistan, en Irak et en Syrie, l’Iran a démontré une nouvelle fois l’efficacité de son programme balistique, démarré il y a près de 40 ans et poursuivi malgré les sanctions internationales. Mardi, l’Iran a procédé à des tirs sur ce qu’il a qualifié de quartiers généraux « d’espions » et de cibles « terroristes » en Syrie et au Kurdistan irakien autonome. Téhéran a également visé des « cibles terroristes » au Pakistan, causant la mort de deux enfants selon Islamabad, qui a riposté mercredi, faisant neuf morts selon l’Iran.
Profondeur et précision : l’arsenal balistique libanais
L’Iran dispose d’un vaste arsenal de missiles de différentes portées – courte (300 km), moyenne (300-1 000 km) et longue (jusqu’à 2 000 km), dont une importante proportion est produite ou assemblée localement grâce à un secteur industriel et universitaire de haut niveau. Au fur et à mesure ont été développés des missiles à combustible solide, plus faciles à stocker et bien plus rapides à mettre en action donc plus utiles tactiquement selon des experts. Les Iraniens ont porté la technologie des scuds, depuis la portée de 300 km des missiles reçus dans les années 80, jusqu’à 1 600 km et plus » selon l’AFP, évoquant aussi « de bien meilleurs systèmes de guidage permettant des corrections de trajectoires ».
Des chiffres inconnus mais considérés par les spécialistes comme pléthoriques
Comme souvent dans ce domaine, les stocks iraniens sont inconnus mais les experts les jugent pléthoriques, qu’ils soient aux mains de l’armée, du Corps des Gardiens de la révolution, ou des différents alliés de l’Iran dans la région, depuis le Hezbollah libanais jusqu’aux rebelles Houthis du Yémen. L’estimation précise est quasi impossible, même en Iran seule. L’armée et les Gardiens de la révolution « ont leurs propres usines et entrepôts distincts » selon une experte citée par l’AFP. Des sources arabes et occidentales « font état de quelque 60 000 missiles mais selon moi, le chiffre est bien plus élevé et pourrait atteindre les 200 000 » unités, dit-elle.
Michel Zerbib
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.