Le 23 juillet 1945, au palais de justice de Paris, s’ouvrait, le procès de Philippe Pétain, auto-proclamé chef de l’État français pendant l’Occupation allemande, accusé de complot contre la sûreté de l’État et d’intelligence avec l’ennemi. Responsable de la déportation vers les camps de la mort de 42 000 juifs français, il comparaissait devant un jury composé de parlementaires ne lui ayant pas voté les pleins pouvoirs et de personnalités issues de la Résistance.
Philippe Pétain, 89 ans, avait construit sa défense avec ses avocats: lui, "le héros de Verdun", que l’on a supplié d’accepter le pouvoir à l’été 1940. Un pouvoir qui selon lui, était "légitimement confié" par le Parlement et dont il a fait usage pour "protéger le peuple français" en ne faisant aucune concession sur "l’essentiel".
Les juges lui reprochent sa politique de collaboration avec l’Allemagne d’Hitler avec la mise en place du STO (Service du Travail Obligatoire), qui fera de la France le 3e fournisseur de main-d’œuvre pour le régime nazi après l’URSS et la Pologne. Bien évidemment, la justice lui reproche aussi d’avoir été le commanditaire des lois antisémites et d’avoir orchestré la participation active de la police française dans la déportation des Juifs.
Après trois semaines d’audiences mouvementées, Philippe Pétain, est condamné à mort et à l’indignité nationale, avant que le général de Gaulle commue cette peine en emprisonnement à perpétuité.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.