La France a clairement fait savoir à Israël qu'elle s'opposait à l'établissement de la zone tampon dans la bande de Gaza le long de la frontière, destinée à protéger les localités du sud du pays. Alors que cette initiative a pour but d'empêcher de nouvelles infiltrations de terroristes après le 7 octobre, le gouvernement français la perçoit comme un obstacle à la prise de contrôle de Gaza par l'Autorité palestinienne que Paris préconise au lendemain de la guerre.
"La France s'oppose à toute tentative visant à menacer l'intégrité territoriale de la bande de Gaza ou à en réduire la taille", a indiqué une source officielle française. Selon celle-ci, "l'Autorité palestinienne devrait pouvoir exercer sa pleine autorité à Gaza. Ni Israël ni aucune autre entité ne peut décider à la place des Palestiniens quelle est l'étendue de leur souveraineté ni comment ils gouverneront demain".
Ces déclarations font suite à la visite en Israël lundi du ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, et à l'intervention mardi à l'ONU du ministre des Affaires étrangères. Stéphane Séjourné a consacré sa première prise de parole au Conseil de sécurité à la défense de la solution à deux États. "Il faut un État palestinien", a plaidé le nouveau chef de la diplomatie française.
La France "est amie d’Israël comme elle est amie du peuple palestinien", et dans ce contexte nous devons dire à chacun les choses difficiles", a-t-il déclaré lors d’une réunion ministérielle du Conseil présidé en janvier par la France. "Nous connaissons les paramètres de la solution : deux États, vivant côte à côte, en paix et en sécurité dans des frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes de 1967, et ayant l’un et l’autre comme capitale Jérusalem", a-t-il ajouté.
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