L'exécutif a discrètement décidé le 15 janvier dernier de revenir au niveau 2 du plan Vigipirate.
Une décision qui peut étonner notamment en raison des actes antisémites en explosion
Mais le France reste vigilante. En alerte maximale depuis l’attaque terroriste d’Arras du 13 octobre dernier, la France vient discrètement de réajuster son dispositif en sortant de l’«urgence-attentat». Selon nos informations, la nouvelle posture du plan Vigipirate «hiver-printemps 2024» a été ramenée, depuis le 15 janvier, au niveau d'alerte 2 «sécurité renforcée-risque attentat» sur l'ensemble du territoire national.
Activé à l’époque par la Première ministre Élisabeth Borne, à l’issue d’un Conseil de sécurité présidé par Emmanuel Macron, le degré précédent était le plus haut seuil d’action dont disposent les autorités. Prévu pour durer le temps de la gestion de crise, il permet notamment d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, assortis au besoin de mesures exceptionnelles comme la fermeture des routes, du métro ou encore l'arrêt des déplacements scolaires.
«Léger reflux» des actes antisémites en 2024, après +1000% en trois mois
Si la guerre continue de faire rage entre Israël et le Hamas, les craintes de nouveaux passages à l’acte - par des islamistes répondant aux appels à des «jours de colère» lancés au monde musulman et à la rue arabe - ont baissé en intensité ces dernières semaines.
Parallèlement, un «léger reflux des actes et des agressions antisémites» a été récemment observé au sommet de l’État, où le ministère de l’Intérieur recense quotidiennement ces données, en lien étroit avec le Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Travail grâce auquel ils ont d’ailleurs pu documenter leur explosion au dernier trimestre 2023, dans la foulée du 7 octobre, avec des chiffres qui ont progressé de +1000%, selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) révélé par Le Parisien ce jeudi.
Environ 300 actions réparties en 3 niveaux
Dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui constituent un défi majeur en matière de sécurité, il n’est a priori pas question de sortir du plan Vigipirate à court ou moyen terme. Mis en place en 1978 et refondu en 2017, ce dispositif offre un large panel de possibilités : il compte trois niveaux de menace et comptabilise environ 300 actions parmi lesquelles des mesures permanentes appliquées à 13 grands domaines d'activité (transports, santé, etc.).
Michel Zerbib
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