L'administration Biden peut rêver à une Autorité palestinienne « revitalisée », mais chaque enfant palestinien sait que tant que les dirigeants palestiniens continueront à rémunérer généreusement le meurtre des Juifs et appelleront à l'élimination d'Israël, rien ne changera jamais. Le 23 juillet 2018, lors d'une cérémonie en l'honneur des terroristes palestiniens, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré : « Nous ne réduirons ni ne supprimerons les allocations aux familles des martyrs, aux prisonniers et aux prisonniers libérés... s'il ne restait qu'un sou en caisse, nous le dépenserions pour les familles des martyrs et des prisonniers. »
L'administration Biden s'entête à promouvoir l'idée d'une Autorité palestinienne (AP) « revitalisée » qui gouvernerait la bande de Gaza au lendemain de la guerre entre Israël et le Hamas.
Mais les dirigeants de l'AP apportent la preuve, chaque fois que l'occasion leur en est donnée, qu'ils ne sont pas très différents des terroristes islamistes soutenus par l'Iran qui veulent détruire Israël et assassiner des Juifs.
A peine Saleh al-Arouri, chef adjoint du « bureau politique » du Hamas, a-t-il été exécuté le 2 janvier à Beyrouth, au Liban, que les dirigeants de l'Autorité palestinienne l'ont qualifié de « martyr » et de « héros ». Ils ont aussi condamné Israël, exécuteur supposé dudit Arouri qui a été à l'origine d'innombrables attaques terroristes au cours de la dernière décennie. Cette célébration d'un archi-terroriste équivaut à une apologie du Jihad (guerre sainte), ce Jihad que le Hamas mène contre Israël. La charte du Hamas de 1988 stipule que « le Jihad est la voie et que la mort pour l'amour d'Allah est le plus élevé de ses souhaits » (Article 8).
Ce sont les dirigeants de cette AP-là qui élaborent avec de hauts responsables de l'administration Biden, divers scénarios pour le jour d'après à Gaza
Les responsables de l'administration Biden ont clairement indiqué qu'une Autorité palestinienne « remaniée » devait diriger Gaza à la place du Hamas. Peut-on rappeler qu'en 2018, le programme Rewards for Justice du Département d'État américain offrait jusqu'à 5 millions de dollars de primes pour des informations permettant d'identifier ou de localiser al-Arouri et certains dirigeants du Hezbollah libanais comme Khalil Yusif Mahmoud Harb et Haytham Ali Tabataba'i.
Al-Arouri, qui a financé et dirigé les opérations militaires du Hamas en Cisjordanie, a été associé à plusieurs attaques terroristes, détournements et enlèvements
Le terroriste a revendiqué au nom du Hamas, le kidnapping et l'assassinat, le 12 juin 2014, de trois adolescents juifs israéliens, dont le citoyen israélo-américain Naftali Fraenkel. L'administration Biden n'a pas encore précisé ce qu'elle entend par « revitalisation » de l'Autorité palestinienne.
Si l'administration Biden croit que les dirigeants de l'AP mettront fin à leur campagne permanente d'incitation contre Israël dans les mosquées, dans les médias et dans les discours officiels, elle erre dans un monde imaginaire. Si l'administration Biden estime qu'une AP « revitalisée » cessera de glorifier les terroristes ou de les rémunérer à vie chaque fois qu'ils assassinent un Israélien, elle risque un réveil brutal.
Peu de temps après l'assassinat d'al-Arouri, la faction Fatah au pouvoir du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné le « lâche assassinat » et a évoqué le terroriste du Hamas en termes apologétiques : « une figure nationale palestinienne éminente, un combattant et un martyr ». Selon le Fatah, « le martyre d'al-Arouri a heurté les sentiments de tous les Palestiniens ». Le Fatah a également appelé à une grève générale en Cisjordanie le 3 janvier pour pleurer la mort d'al-Arouri et d'autres terroristes du Hamas.
Les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, ont été célébrées par au moins 11 écoles palestiniennes, dont huit gérées par l'Autorité palestinienne, selon l'Institut de surveillance de la paix et de la tolérance culturelle dans l'enseignement scolaire (IMPACT-se)
Si l'Autorité palestinienne était réinstallée en position de pouvoir dans la bande de Gaza, comme le souhaite l'administration Biden, elle continuerait d'éduquer au terrorisme comme elle le fait depuis des décennies. Abbas et la direction de l'Autorité palestinienne agiraient comme le Hamas a agi à Gaza au cours des deux dernières décennies : sensibiliser une nouvelle génération de Palestiniens aux messages haineux envers les Juifs et à la glorification des terroristes.
L'administration Biden peut toujours rêver de « réorganiser » l'AP, mais chaque enfant palestinien sait que tant que les dirigeants palestiniens continueront à financer le meurtre des Juifs et à appeler à l'élimination d'Israël, rien ne changera jamais. Il est temps que l'administration Biden comprenne que la différence est mince entre les terroristes et ceux qui les encouragent, les glorifient et les financent généreusement chaque fois qu'ils passent à l'acte.
A moins que l'administration Biden soit parfaitement consciente que remplacer le Hamas par l'Autorité palestinienne ne changera rien dans la bande de Gaza.
Michel Zerbib
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