Le chef de l’ONU va recevoir mardi à New York les « principaux donateurs » de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont 12 employés sont accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, a annoncé lundi le porte-parole d’Antonio Guterres.
« A titre personnel, le secrétaire général est horrifié par les accusations contre des employés de l’Unrwa », a fait valoir, devant des journalistes, Stéphane Dujarric.
Mais, a prévenu le porte-parole, « son message aux donateurs, notamment ceux qui ont suspendu leurs contributions, est d’au moins assurer la continuité des opérations de l’agence alors que nous avons des dizaines de milliers de membres du personnel dévoués qui travaillent dans la région ».
Le patron de l’ONU a déjà rencontré lundi matin « la représentante permanente des Etats-Unis aux Nation unies », l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, et il tiendra mardi après-midi « ici, à New York, une réunion avec les principaux donateurs de l’Unrwa », selon M. Dujarric.
M. Guterres s’est déjà « impliqué auprès de la direction et de donateurs de l’Unrwa ainsi qu’avec des dirigeants de la région comme le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi », avec qui il a parlé lundi.
Onze pays ont suspendu leur financement à l’agence, malgré l’appel ce week-end de M. Guterres à ce que l’aide se poursuive.
L’Union européenne a demandé lundi à l’Unrwa « d’accepter qu’un audit soit mené par des experts indépendants choisis par la Commission européenne ».
Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a annulé une réunion prévue mercredi avec le commissaire général de l’UNRWA Philippe Lazzarini et réclamé sa démission.
« N’importe quel employé impliqué dans un acte de terreur sera tenu pour responsable, y compris par des poursuites pénales », a martelé M. Dujarric, mais « à ce stade, les perspectives pour l’UNRWA et les millions de gens qu’elle aide – pas uniquement à Gaza mais aussi à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, Jordanie, au Liban et en Syrie – sont très sombres ».
Gabriel Attal
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