Les États-Unis, qui contribuent au financement de l’UNRWA à hauteur de 121 millions de dollars annuels, n’auraient en réalité gelé que 300 000 dollars du montant total de leur aide, a rapporté mardi le New York Times. Ces révélations interviennent sur fond d’auditions devant le Congrès américain des dirigeants de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens au sujet de la participation de 12 de ses membres aux massacres du 7 octobre.
Les États-Unis ainsi que 17 autres pays ont gelé leur financement à l’UNRWA, qui bénéficie d’une aide annuelle totale de 1,2 milliard de dollars. Mais dans la pratique, plus de 99 % de l’aide financière américaine avait déjà été versée à l’agence onusienne avant que Washington ne décide de suspendre son financement. Par conséquent, l'annonce des États-Unis, au moins à ce stade, est principalement déclarative.
Les responsables à Washington affirment que la vraie question est de savoir quel sera le montant de la prochaine aide, alors que les membres républicains du Congrès ont appelé à une réforme globale de l’agence lors de l'audience de mardi soir. Les États-Unis devaient effectuer leur prochain versement au début de l’été, avant que l’affaire n’éclate et les 300 000 dollars restants ne devraient pour le moment pas être transférés.
Selon le quotidien Israel Hayom, l’État hébreu a évité de publier des informations incriminantes sur l’UNRWA avant que l'implication du personnel de l’agence dans les attaques du 7 octobre ne soit révélée. Des responsables politiques ont affirmé que Jérusalem était au courant des détails depuis de nombreuses semaines, mais a choisi de ne rien dévoiler pour ne pas aggraver le "chaos à Gaza".
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