Le psychanalyste de 75 ans, engagé pour La France insoumise, est accusé par trois femmes pour des faits présumés datant de 1990, 1993 et 2004. L’écrivain conteste formellement les faits. Plusieurs femmes accusent le psychanalyste et réalisateur Gérard Miller d'agressions sexuelles et d'un viol, notamment lors de séances d'hypnose, dont certaines très anciennes, dans une enquête publiée mercredi sur le site du magazine Elle.
Gérard Miller, 75 ans, assure « n'avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce en aucune circonstance ».
Il avait anticipé cette publication, en indiquant sur X vendredi avoir été informé par les deux autrices de la publication d'un article le « mettant gravement en cause ».
<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Deux journalistes, du magazine Elle m’informent, sans me donner de précisions, qu’elles vont publier un article me mettant gravement en cause. <br>Dès que j’aurai eu connaissance de l'article, je réagirai dans les meilleurs délais ici même.</p>— Gérard Miller (@millerofficiel) <a href="https://twitter.com/millerofficiel/status/1750799481795207348?ref_src=twsrc%5Etfw">January 26, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le magazine rapporte le récit de la journaliste et metteur en scène Muriel Cousin, qui affirme avoir subi des attouchements lors d'une séance d'hypnose en 1990, alors qu'elle avait 23 ans. Il ne lui était alors pas « venu à l'esprit de porter plainte », car « à l'époque, ça ne se faisait pas ».
« Je suis une poupée que l'on déshabille et à qui l'on peut faire ce que l'on veut »
Une autre femme dénonce un viol lors d'une telle séance en 2004, lorsqu'elle était âgée de 19 ans, après avoir assisté à une émission à laquelle participait le célèbre psychanalyste et chroniqueur, aujourd'hui engagé à gauche auprès de La France insoumise. Les faits se sont déroulés selon elle au domicile de Gérard Miller, après un jeu basé sur l'hypnose. « Je ne peux plus bouger. Je suis une poupée que l'on déshabille et à qui l'on peut faire ce que l'on veut », témoigne-t-elle dans le magazine. Par ailleurs, une jeune femme de 19 ans à l'époque, en 1993, qui travaillait comme baby-sitter pour le psychanalyste, rapporte aussi une agression sexuelle alors qu'il la raccompagnait chez elle en voiture.
Selon le magazine Elle, une actrice du film Terminale (1998), sur lequel Gérard Miller était scénariste, « aurait subi une agression sexuelle, sous le couvert d'une séance d'hypnose au domicile du psychanalyste, sur le divan de son cabinet ».
Michel Zerbib
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