Aux Etats-Unis, les dirigeants de Meta (Facebook, Instagram), d’X (ex-Twitter), de TikTok, de Discord et de Snap ont essuyé mercredi des critiques féroces de sénateurs, lors d’une audition sur la protection des enfants et des adolescents au Sénat. Les saillies les plus vives ont été lancées à Mark Zuckerberg et au patron de TikTok Shou Zi Chew. X et Snap ont, eux, officiellement apporté leur soutien à une loi visant à mieux protéger les enfants et les adolescents en ligne, notamment contre les risques d’exploitation sexuelle ou de harcèlement, de dépression et de suicide.
"Il n’existe aucun outil pour tenir les entreprises responsables. Au lieu de cela, les survivants et leurs défenseurs en sont réduits à supplier ces entreprises de privilégier la sécurité au lieu de leurs profits", a dénoncé le sénateur démocrate Dick Durbin, qui dirige la Commission judiciaire à l’origine de l’audition. "Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens", a déclaré le sénateur Lindsey Graham aux dirigeants.
<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">“You have a product that’s killing people. You have blood on your hands<br><br>Senator Lindsey Graham to Mark Zuckerberg. <a href="https://t.co/w1eZDNrqo7">pic.twitter.com/w1eZDNrqo7</a></p>— 🐬 @𝗼𝗻𝗲𝗷𝗼𝗯𝗹𝗲𝘀𝘀𝗯𝗼𝘆 (@OneJoblessBoy) <a href="https://twitter.com/OneJoblessBoy/status/1752948371097039190?ref_src=twsrc%5Etfw">February 1, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le créateur de Facebook et patron de Meta a même dû se lever et s’excuser auprès des familles de victimes qui s’étaient massées dans la salle du Congrès, mais sans admettre une responsabilité de son entreprise : "Je suis désolé pour tout ce que vous avez dû vivre. Personne ne devrait avoir à traverser ce que vous avez enduré", a dit Mark Zuckerberg.
Mark Zuckerberg s’est aussi étendu sur les nombreuses mesures prises par son groupe pour protéger les plus jeunes, rappelant avoir investi plus de 20 milliards de dollars dans la sécurité depuis 2016 et employé 40.000 personnes dédiées à la modération et la sécurité sur les plateformes.
Mais les sénateurs ont fait référence à des documents internes au géant des réseaux sociaux, qui prouvent que M. Zuckerberg a refusé de renforcer les équipes chargées de débusquer les risques pour les adolescents. "Le niveau d’hypocrisie est ahurissant", a jugé auprès du New York Times le sénateur démocrate Richard Blumenthal.
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