En visite au Liban pendant 48 heures, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé ce vendredi 24 juillet que les « exigences » de la France pour aider un Liban «au bord de l’abîme » économique avaient été « entendues » par Beyrouth. Jeudi 23 juillet, le chef de la diplomatie française en conférence avec son homologue libanais a alerté sur l’urgence et la nécessité « de s’engager de manière concrète dans la voie des réformes ». Il est le premier responsable politique occidental à se rendre au Liban depuis le début de la crise économique.
Jean-Yves Le Drian a réaffirmé le souhait de la France que le Liban finisse ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de bénéficier d’une aide et réformer le secteur de l'électricité. Aujourd’hui en plein coronavirus, le pays fait face à une dette publique de 90 milliards de dollars, ce qui représente deux fois son PIB. Le Liban avait entamé des négociations avec le Fonds monétaire International (FMI) dans l’espoir d’obtenir 10 millions de dollars. Mais ce dialogue est à l’arrêt depuis dix jours à cause des banques libanaises, qui détiennent la majeure partie de la dette publique et qui refusent d’endosser les déficits.
Le ministre des affaires étrangères n'avait pas caché son agacement après ses échanges jeudi avec les autorités libanaises en dénonçant leur « côté passif ».
Sous couvert d'anonymat, un haut responsable politique français a affirmé ce vendredi que la France «ne mettra pas d'engagement financier tant que les réformes ne seront pas aux rendez-vous ».
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