L'interdiction en Belgique de l'abattage d'animaux sans étourdissement ne porte pas atteinte à la liberté de religion et ne constitue pas non plus une discrimination, selon la Cour européenne des droits de l'homme.
Le jugement rendu mardi par le tribunal de Strasbourg, en France, porte sur une requête déposée par des groupes musulmans contre les interdictions introduites en 2019 dans deux régions belges sur trois. La décision est définitive puisque le tribunal de Strasbourg est la plus haute instance compétente pour réviser les interdictions.
Des groupes juifs et musulmans en Belgique s'opposent à ces interdictions, qu'ils considèrent comme une atteinte déraisonnable aux libertés religieuses. Les interdictions font référence à l'opinion largement répandue selon laquelle l'abattage sans étourdissement est cruel envers les animaux. Les partisans de l’abattage juif, ou shechita , affirment que lorsqu’elle est exécutée correctement, cette technique n’entraîne pas de souffrances excessives pour les animaux. Les défenseurs de la variante musulmane, d'biha , soutiennent la même chose.
De nombreux juifs et musulmans pratiquants ne consomment pas de viande qui n'est respectivement ni casher ni halal. Pour que la viande soit étiquetée comme telle, les animaux à partir desquels elle est produite doivent être en bonne santé et conscients au moment où leur cou est coupé. Plusieurs pays de l’Union européenne et au-delà ont des lois limitant ou interdisant l’abattage sans étourdissement.
Gabriel Attal
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