Conformément au souhait exprimé par la veuve de l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter, les nationalistes et les mélenchonistes se sont vus signifier qu’ils n’étaient pas les bienvenus à la cérémonie prévue mercredi 14 février.
Le parti de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas les bienvenus
Conformément à une demande de la famille de Robert Badinter, l’Élysée a fait savoir au Rassemblement national et à La France insoumise que leur présence n’était pas souhaitée à l’hommage national prévu mercredi, Place Vendôme, à Paris. Cette exigence aurait été fermement formulée par la philosophe Élisabeth Badinter, veuve de l’ancien garde des Sceaux qui porta l’abolition de la peine de mort.
« Nous respectons toujours la volonté des proches des défunts », réagit Marine Le Pen
Dans la mesure où il a été officiellement décidé de convier les présidents des groupes de l’Assemblée nationale, la nationaliste Marine Le Pen (RN) et la mélenchoniste Mathilde Panot (LFI) devraient, pour des raisons de protocole, recevoir une invitation ès qualités. Selon nos informations, Marine Le Pen entend toutefois se plier au souhait exprimé par la famille, en ne se rendant pas à la cérémonie. «Notre ligne n’a pas varié : nous respectons toujours la volonté des proches des défunts», explique l’un de ses proches. Avec, en arrière-plan, la volonté de poursuivre l’institutionnalisation du parti, en ne cédant pas à la polémique dans ce type de moments si particuliers.
Ainsi la finaliste de la présidentielle a choisi ses mots pour saluer la mémoire de cet adversaire du Front national de l’époque de son père. «On pouvait ne pas partager tous les combats de Robert Badinter, mais cet homme de convictions, fut incontestablement une figure marquante du paysage intellectuel et juridique», a écrit la nationaliste sur le réseau social X (ex-Twitter), à l’annonce de sa disparition.
« J’ai tellement admiré Robert Badinter », affirme Mélenchon
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a quant à lui rendu un hommage en deux temps à cet ancien camarade, qu’il avait côtoyé dans les rangs du PS. «J'ai tellement admiré Robert Badinter», a-t-il d’abord relevé sur X, en qualifiant son ex-collègue du Sénat de «tout simplement lumineux». Puis le triple candidat à la présidentielle s’est ensuite fendu d’un texte fleuve dans L’Obs , lundi, pour louer un homme qui «se tenait en permanence à l'altitude de l'idéal».
Deuxième hommage national en moins de deux semaines, cet au revoir à Robert Badinter n’échappe donc pas, dans son organisation, au contexte politique actuel. Comme cela avait d’ailleurs déjà été le cas de la récente cérémonie pour les victimes françaises du Hamas. Plusieurs familles avaient en effet écrit à Emmanuel Macron pour lui demander d’y interdire la présence de des mélenchonistes, en raison de leur refus de reconnaître le caractère «terroriste» des attentats du 7-Octobre.
MZ
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