Le groupe insoumis à l'Assemblée nationale réclame que la France cesse toute vente d'armes à Israël et fasse reconnaître la décision de la Cour internationale de justice. Jean-Luc Mélenchon a appelé mercredi à ne plus acheminer d'armes vers Israël et salué la position d'Emmanuel Macron, qui a exhorté dans l'après-midi le Premier ministre israélien à mettre fin aux opérations militaires à Gaza. «J'adjure les travailleurs dans les ports et dans les bateaux de pas transporter les armes qui partent au service de M. Nétanyahou», a éructé le leader de La France insoumise en marge d'une manifestation pro-Palestine qui a réuni quelques centaines de participants à Paris.
«Quiconque ne fait rien, ou quiconque laisse faire ce qui rend possible ce massacre, est soi-même un criminel de guerre» Melenchon
Emmanuel Macron a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou à «cesser» les opérations israéliennes à Gaza car «le bilan humain et la situation humanitaire» sont «intolérables», avait annoncé l'Élysée quelques instants plus tôt.
«Un bon signal», a jugé le triple candidat à la présidentielle, entouré d'une délégation de députés LFI. «Si c'est intolérable, il faut que la France agisse et mette des actes à la hauteur de ses mots», a renchéri le député Éric Coquerel.
Le groupe insoumis à l'Assemblée nationale réclame notamment que la France cesse toute vente d'armes à Israël et fasse reconnaître la décision de la Cour internationale de justice, qui avait appelé fin janvier Israël à empêcher tout acte éventuel de «génocide» à Gaza
«Ça passe par une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, par des sanctions économiques et par la reconnaissance de l'État de Palestine», a précisé M Coquerel. La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque le 7 octobre de commandos du mouvement islamiste du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP.
Israël a juré en représailles de «détruire» le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l'Union européenne, et a lancé une vaste offensive depuis plusieurs mois.
Le Parti socialiste a par ailleurs indiqué mercredi avoir déposé une résolution pour demander le déploiement d'une présence internationale de protection à Rafah et la mise en place d'une enquête internationale sous l'égide de l'ONU.
MZ
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