Les présidents français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky vont signer vendredi à l'Élysée un accord de sécurité entre leurs deux pays, a annoncé jeudi la présidence française. «Cet accord fait suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du sommet de l'Otan à Vilnius en juillet 2023», a rappelé l'Élysée.
Le président ukrainien se rendra ensuite en Allemagne pour parler devant la conférence de Munich sur la sécurité le 17 février. Emmanuel Macron avait affirmé mi-janvier lors d'une conférence de presse qu'il se rendrait «en février» en Ukraine. Interrogé, son entourage a assuré qu'il se rendrait bien en Ukraine prochainement, sans plus de précisions.
Une déclaration conjointe «de soutien à l’Ukraine» avait été publiée à la suite du G7 et prévoyait notamment «d’assurer la présence durable d'une force capable de défendre l'Ukraine aujourd'hui et de dissuader toute agression de la Russie à l'avenir», de «renforcer la stabilité économique et la résilience de l'Ukraine» et de «fournir un soutien technique et financier pour répondre aux besoins immédiats de l'Ukraine découlant de la guerre menée par la Russie».
L'Ukraine poursuit des négociations avec une série d'autres États, de l'Italie aux États-Unis. D'autres pays se sont également joints à l'initiative du G7, de la Pologne à la Scandinavie. «Alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine entrera dans sa troisième année» le 24 février, la France réaffirme ainsi sa «détermination à continuer d'apporter, dans la durée et avec l'ensemble de ses partenaires, un soutien indéfectible à l'Ukraine et au peuple ukrainien», souligne l'Élysée.
Ces engagements de sécurité peuvent porter sur l'octroi d'équipements militaires modernes, interopérables avec ceux de l'Otan, la formation de soldats ukrainiens ou le renforcement de l'industrie de défense ukrainienne. Autant de soutiens très malvenus pour le Kremlin qui avait déjà jugé en juillet que de telles garanties porteraient «atteinte à la sécurité de la Russie».
La situation est difficile actuellement sur le terrain pour les Ukrainiens qui manquent d'hommes et d'armes, alors qu'une nouvelle enveloppe d'aide américaine est bloquée au Congrès. Il s'agit de la troisième visite du président ukrainien à Paris depuis le début de la guerre, après celles de février et mai 2023. Les deux dirigeants auront notamment «l'occasion de discuter de la situation sur le front, des besoins de l'Ukraine sur les plans militaires, économique et humanitaire ainsi que des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, auxquelles la France apporte tout son soutien», précise l'Élysée.
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