La plus haute cour des Nations Unies ouvre ce lundi une semaine d'audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation des territoires palestiniens par Israël, avec plus de 50 États devant s'adresser aux juges. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, s'exprimera en premier lors de la procédure judiciaire devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye. En 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a demandé à la Cour un avis consultatif ou non contraignant sur l’occupation. Les audiences se tiendront jusqu'au 26 février, après quoi les juges devraient prendre plusieurs mois pour délibérer avant de rendre un avis consultatif.
Même si Israël a ignoré de telles opinions dans le passé, il pourrait accroître la pression politique sur sa guerre en cours à Gaza, qui a tué environ 29 000 Palestiniens, selon les responsables de la santé de Gaza, depuis le 7 octobre. Parmi les pays qui devraient participer aux audiences figurent les États-Unis, le plus fervent partisan d'Israël, la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud et l'Égypte. Israël ne le fera pas, bien qu'il ait envoyé des observations écrites.
Les Palestiniens font pression pour qu’Israël rende des comptes
Les audiences font partie d'une campagne palestinienne visant à amener les institutions juridiques internationales à examiner la conduite d'Israël, ce qui est devenu plus urgent depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre, qui ont tué 1 200 personnes, et la réponse militaire d'Israël.
Ils surviennent également dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant une offensive terrestre israélienne contre la ville de Rafah à Gaza, dernier refuge de plus d’un million de Palestiniens après avoir fui vers le sud de l’enclave pour éviter les assauts israéliens.
Gabriel Attal
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