Après le 7 octobre 2023, l’offensive terrestre de Tsahal à Gaza a débuté le 27 octobre. Sur les écrans, sur notre antenne trop souvent, sont égrainés les prénom, nom, âge, ville d’origine, unité de chacun des soldats de TSAHAL tombés au champ d’honneur, et suivant les médias, avec leur photo. C’est peu dire de l’univers que représente chacun ou chacune, il faudrait parler de sa vie, ses proches, ses passions, son travail, son rôle dans la société. Nous avions parlé de Sightbit, sans avoir fait le lien avec le fait que son concepteur et PDG, Adam Bismut venait de tomber le 22 janvier 2 024, aux côtés de 20 autres de ses camarades, lors de la journée la plus tragique de cette campagne militaire avec en tout plus 24 soldats tombés au champ d’honneur pour cette seule journée.
Adam Bismut avait tout à fait sa place dans cette chronique. Adam était titulaire d’un MBA de l’Université Ben Gourion du Néguev. Il était membre du corps professoral de cette Université et participait à Yazamut 360, un hub de l’UBG qui favorise l’entreprenariat et l’innovation. La noyade d’un homme dans la mer Morte l’avait conduit à fonder Sightbit, une startup qui développe un système de prévention, par l’Intelligence Artificielle, des risques de noyade.
Il avait voué sa vie à sauver celle des autres. Il était une figure de proue du monde de la Hightech et de l’univers des startups d’Israël. A l’heure des Chlochim d’Adam, que sa Mémoire et celle de tous ceux qui sont tombés soient sources de bénédictions. Yhé Zih’ram Baroukh.
Il y a les soldats qui tombent, les blessés. Il y a aussi les réservistes mobilisés et beaucoup de petites structures comme les Startups, pour lesquelles la mobilisation des réservistes peut causer des difficultés à maintenir l’activité. Et comme on l’a vu lors de certaines chroniques, des structures, souvent très en pointe, sont situées dans les régions évacuées du sud et du nord d’Israël et sont à l’arrêt si elles n’ont pas trouvé de nouveaux points de chute dans l’intervalle. Et la capacité de se redéployer n’est pas toujours envisageable, notamment quand il y a eu des destructions importantes le 7 octobre comme c’est le cas dans des startups installées dans le Kibboutzim et les Mochavim autour de la bande de Gaza.
La moindre des solidarités que nous souhaitons manifester c’est que si des Israéliens évacués des zones sinistrées se trouvent à Paris, il existe un hub d’accueil. Ecrire à infos@ecuje.fr
Jean-François Strouf
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