Introduisant la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, le sensible projet de loi de bioéthique, promesse d’Emmanuel Macron, est de nouveau devant l'Assemblée nationale ce lundi 27 juillet. Le texte devrait faire l’objet de 2 300 amendements. Un passage devant les députés qui avait été repoussé en raison de la crise du coronavirus.
Parmi les questions phares abordés lors des débats parlementaires, la filiation par déclaration anticipée, le remboursement de la PMA et droit à l’enfant, le don d’ovocyte au sein d’un couple lesbien, et la protection des enfants intersexes. Sera également évoquée la très controversée question du diagnostic pré-implantatoire. Un procédé qui vise à faciliter le repérage des éventuels cas de trisomie, lors de l’implantation d’un embryon conçu par PMA. Il est actuellement réservé aux couples ayant "une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique d’une particulière gravité reconnue comme incurable".
Les opposants dénoncent un examen effectué "en catimini", "en pleine crise économique" introduisant d'autres sujets plus urgents. Le député Xavier Breton (LR) évoque lundi dans Le Figaro un "passage en force", et craint "que des députés militants prennent en otage ce texte". Le parlementaire fait partie d’un groupe farouchement opposé à la "PMA sans père, qui a majoritairement voté contre le projet de loi lors de la première lecture.
Défenseur du projet de loi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, met en avant que ce texte "porte en lui des avancées sociales, sociétales, médicales et scientifiques" et "est attendu par une grande partie de la population".
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.