Un citoyen russe a été condamné au Liban par un tribunal militaire à huit ans de prison pour espionnage au profit d'Israël, a rapporté mercredi matin la source d'information russe Ria Novosti.
L’homme a acquis la nationalité russe grâce à son mariage avec sa femme, de nationalité russe. Le rapport ne précise pas la nationalité du mari, mais des rapports précédents indiquaient qu'il était également citoyen russe.
Le couple, dont le nom de famille est Chaikin, a été arrêté à Beyrouth en juillet dernier alors qu'ils tentaient de quitter le pays avec leur petite fille. L'épouse, également accusée d'espionnage pour le compte d'Israël, a été acquittée des soupçons pesant sur elle. Les employés de l'ambassade de Russie à Beyrouth ont contribué à prouver la non-implication de la femme dans le crime, a indiqué une source à Ria Novosti, malgré un article du journal libanais Al-Akhbar selon lequel l'épouse de l'homme avait admis dans son enquête qu'elle connaissait le travail de son mari et l'a aidé
Le rapport cite un responsable affirmant que les diplomates russes étaient en contact étroit et négociaient avec les dirigeants du Hezbollah et le chef du ministère libanais des Affaires étrangères pendant plus de six mois au sujet de la détention de la famille.
La source a également noté qu'après la détention de la femme et du bébé, les diplomates russes ont passé plusieurs mois à donner de la nourriture et des produits de première nécessité à l'enfant et à la mère. La femme aurait quitté le Liban samedi dernier avec sa fille et serait rentrée en Russie.
Les aveux de l'homme
Al-Akhbar a rapporté que l'homme condamné avait avoué à l'appareil de sécurité générale au Liban qu'il avait été recruté par les services de renseignement israéliens et qu'il travaillait à la collecte de données dans le pays. Selon le rapport, il a reçu des cartes de lieux et d'installations appartenant au Hezbollah et il lui a été demandé de les inspecter et de les photographier.
Lorsque des soupçons ont émergé à son sujet, les services de sécurité générale libanaise l'ont retrouvé et arrêté avec son épouse. Il a admis qu'il s'était rendu plus d'une fois dans la banlieue de Dahieh à Beyrouth pour son travail avec les renseignements israéliens. C’est à Dahieh que Saleh al-Arouri, haut dirigeant du Hamas , a été assassiné par un drone israélien.
Gabriel Attal
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