Plusieurs services de l’État sont attaqués depuis dimanche par le groupe de pirates informatiques Anonymous Sudan. L’accès aux sites visés a été rétabli.
Des attaques d'une intensité « inédite ». Plusieurs services de l'État sont attaqués au niveau informatique depuis dimanche par les hackers d'Anonymous Sudan, selon les informations du média spécialisé Numerama . Les activistes, des militants pro-russes et islamistes, avaient déjà attaqué la France l'an passé. Une cellule de crise aurait été activée dès dimanche soir d'après le cabinet du Premier ministre.
« À ce stade, l'impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l'accès aux sites de l'État, rétabli », indique Matignon. Les équipes de la Direction Interministérielle du Numérique (DINUM) et de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information » poursuivent des mesures de filtrage jusqu'à la fin des attaques, ont détaillé les services du Premier ministre.
Toujours selon Numerama, ce lundi 11 mars au matin, des employés d'un ministère ont reçu un mail indiquant un « incident de production sur les infrastructures du RIE », le Réseau interministériel de l'État. Un autre courriel confirme que ce RIE est « la cible d'une cyberattaque ».
Plusieurs ministères touchés
Sur le réseau social Telegram, le mouvement Anonymous Sudan, très actif depuis 2023, a revendiqué des attaques envers les ministères de la Culture, de la Santé, des Affaires sociales, de l'Économie et des finances, de la Transition écologiques et enfin les services du Premier ministre. L'attaque de ce lundi 11 mars a été provoquée par déni de service, c'est-à-dire en assaillant les sites de demandes jusqu'à ce que ceux-ci soient hors service.
Le 20 février, le ministre français des Armés, Sébastien Lecornu, avait alerté sur la nécessité de renforcer les mesures de sécurité face aux menaces de « sabotage et de cyberattaque » russes qui visent son ministère « au premier chef ».
Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), estime par ailleurs que les élections européennes du 9 juin seront « un enjeu et une cible considérables » de manipulations étrangères.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.