Il faisait partie des terroristes les plus recherchés par Israël . Lundi, Washington a confirmé la mort du chef adjoint de la branche armée du Hamas, Marwan Issa, dans une frappe israélienne la semaine dernière. L'Etat hébreu, lui, n'a pas officialisé ce qui représenterait l'élimination du responsable le plus haut placé du Hamas depuis le début de la guerre.
Le numéro trois du groupe islamiste palestinien, Marwan Issa, « a été tué lors d'une opération israélienne la semaine dernière », a annoncé lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, lors d'une conférence de presse.
L'armée israélienne avait fait état d'une frappe aérienne « dans le centre de la bande de Gaza, près de Nuseirat », contre une « base souterraine », qui était « utilisée par deux hauts dirigeants de l'organisation, (dont) Marwan Issa ». Israël n'avait toutefois pas confirmé sa mort.
Le trait d'union entre Mohammed Deif et Yahya Sinwar
Né en 1965 dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza, Marwan Issa était l'adjoint de Mohammed Deif, le chef des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas. L'armée israélienne le considère comme l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre. Le journaliste israélien Yoav Limor le décrit comme un « stratège hors pair », sorte de trait d'union entre Mohammed Deif et le leader du Hamas Yahya Sinwar.
Marwan Issa, qui a par le passé purgé cinq ans de prison en Israël pour son implication avec le mouvement terroriste, évite depuis toute apparition publique. La dernière photo, non authentifiée, qui circule sur les réseaux sociaux, remonte à 2015.
Ce n’est pas le premier dirigeant du Hamas à avoir été tué par Israël. Le 2 janvier, le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh el-Arouri, était mort lors d’une attaque d’un «drone israélien ayant visé un bureau du Hamas» dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, selon les médias du pays. Peu après, la télévision du mouvement islamise annonçait «l’assassinat», par Israël, de Saleh el-Arouri.
Le numéro 1 du mouvement islamiste depuis 2017, Yahya Sinwar, aurait été acculé, lui, par les forces de défense israéliennes «dans son bunker». Ce qui ne l’empêcherait pas, depuis les tunnels qui serpentent sous Gaza, d’être toujours celui qui donne le «la» dans les négociations autour des otages entre le Hamas et Israël. Depuis l’attaque sanglante du mouvement islamiste le 7 octobre, Israël a promis d’«anéantir le Hamas».
20 combattants palestiniens tués à l’hôpital al-Chifa
De son côté, l’armée israélienne a dit ce lundi avoir « éliminé » plus de 20 combattants palestiniens dans le complexe hospitalier d’al-Chifa à Gaza, où elle a lancé une opération avant l’aube, obligeant la population à fuir les combats.
« Plus de 20 » autres combattants ont été tués « dans la zone autour de l’hôpital », le plus grand de la bande de Gaza situé dans le quartier al-Rimal, a indiqué le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari.
Arrestation de « 200 terroristes présumés »
L’armée israélienne a également tué à l’hôpital Fayq Al-Mabhouh, présenté par le porte-parole comme « le chef des opérations spéciales de l’organisation de sécurité interne du Hamas ». Général de brigade de la police de Gaza, Fayq Al-Mabhouh est le frère de Mahmoud Al-Mabhouh, l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas, tué en 2010 à Dubaï, a indiqué son entourage. Le Hamas avait alors accusé Israël.
« Nous avons arrêté plus de 200 terroristes présumés » lors de l’opération, qui sont actuellement interrogés, a encore dit Daniel Hagari.
Lundi, Joe Biden et Benyamin Netanyahou se sont entretenus au téléphone pour la première fois depuis un mois. Le président américain a, une nouvelle fois, mis le Premier ministre israélien en garde contre une offensive à Rafah . Une délégation israélienne doit être reçue à la Maison-Blanche dans « les prochains jours », a annoncé Jake Sullivan.
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